La coalition d’opposition soudanaise Tagadom s’est dissoute en raison de divergences de vues sur la création d’un gouvernement parallèle. L’annonce a été faite sur Facebook*.
La question de l’établissement d’un gouvernement parallèle a été discutée lors d’une réunion de l’organe de direction de Tagadom, le lundi 10 février. À l’issue de celle-ci, la coalition a estimé qu’il existait deux positions opposées sur cette question. Par conséquent, la solution la plus acceptable était de diviser le bloc en deux plates-formes distinctes.
« Une fois cette décision prise, chaque parti agira en fonction de sa vision du conflit et des moyens de le résoudre. […] Chaque groupe annoncera indépendamment au public sa nouvelle structure politique et organisationnelle, ainsi que son nouveau nom », précise le communiqué.
Le 9 février, la coalition de l’opposition a annoncé la création d’un gouvernement alternatif, la charte devant être signée le 17 février. Le gouvernement parallèle devait opérer dans les zones contrôlées par les Forces de soutien rapide (RSF). En outre, les comités de la coalition ont rédigé une constitution provisoire pour les autorités alternatives, comme indiqué précédemment.
La guerre civile au Soudan entre le groupe rebelle RSF et l’armée régulière a débuté en avril 2023. Plus de 20 000 personnes ont trouvé la mort, plus de 14 millions ont été déplacées et 25 millions ont besoin d’une assistance urgente. Le 24 janvier, l’armée gouvernementale a affirmé avoir brisé le siège des RSF à Khartoum, et le 26 janvier, Abdel Fattah al-Burhan, le dirigeant du pays, est retourné pour la première fois à son quartier général depuis août 2023.