Depuis deux jours, un nouveau bataillon, le 22e TAFOK, pour Task Force dans le jargon militaire, est en train d’être rassemblé à Gatumba, ville-frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), avant son déploiement dans la région de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu.
Ce qui va porter à seize le nombre de bataillons burundais déployés aujourd’hui dans l’est de la RDC. C’est de 8 000 à 12 000 hommes. « Impossible d’être plus précis », selon nos sources, car tous les bataillons ne sont pas composés du même nombre de soldats. Cinq de ces bataillons opèrent dans les Hauts et Moyens-Plateaux de Fizi et Uvira, où ils font la guerre aux rebelles burundais, essentiellement du RED-Tabara.
Aussi, 5 000 à 6 000 soldats sont aujourd’hui intégré dans le dispositif de défense de Bukavu, pour tenter de barrer la route au M23 soutenu par le Rwanda. Il s’agit d’un régiment placé sous les ordres du général Pontien Hakizimana, alias Mingi, c’est-à-dire quatre brigades constituées chacune de trois bataillons. Ils sont aux avant-postes, notamment Kalehe, Kamanyola ou encore autour de l’aéroport de Kavumu.
La Task Force du Burundi, très aguerrie, est essentielle dans ce dispositif, selon un haut gradé burundais. Elle a permis « de retarder, de conquérir par moments des localités et même d’infliger de lourdes pertes à l’ennemi M23 et rwandais dans le Nord-Kivu », même si elle est très mal équipée, manque de ravitaillement et a subi, elle aussi, de très lourdes pertes, a-t-il concédé.