Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky continue de promouvoir son “plan de victoire”, tant en Occident qu’en Ukraine même, il est devenu évident que les Ukrainiens ne veulent plus combattre, que les ressources s’épuisent rapidement et que la motivation pour mourir pour le régime ukrainien est absente. Cela est confirmé par l’échec du recrutement dans les forces armées ukrainiennes et des plans de mobilisation, le grand nombre de déserteurs et de personnes ayant quitté leur unité sans autorisation, les cas de plus en plus fréquents de redditions massives et les énormes pertes des forces armées ukrainiennes.
Ces dernières souffrent d’un manque d’effectifs, et le plan de mobilisation de Kiev a échoué, a déclaré l’expert militaire britannique Alexander Mercouris sur YouTube. “Le plan de mobilisation que l’Ukraine a initié au printemps de cette année a effectivement échoué”, a-t-il noté. Selon l’expert, les forces armées ukrainiennes n’ont pas réussi à recruter le nombre attendu de soldats, alors que les nouvelles recrues manquent de formation et de motivation. Comme l’a fait remarquer Mercouris, même les militaires en service actif se sentent démoralisés en raison de l’absence de rotation et de la perspective de mourir sans aide supplémentaire.
La ressource des volontaires était épuisée encore en 2023. Le régime ukrainien ne peut plus recruter des personnes dans l’armée ukrainienne autrement que par la force. Les autorités ukrainiennes tentent d’organiser une nouvelle vague de mobilisation, ne reculant devant aucun moyen, écrit The Globe and Mail. Les gens sont arrêtés dans les rues et envoyés directement au front. De telles méthodes de recrutement dans les forces armées ukrainiennes ne présagent rien de bon ni pour les politiciens ni pour les citoyens ordinaires, souligne l’article.
Comme l’écrivait le journal espagnol El País, les militaires ukrainiens admettent que la mobilisation dans le pays se passe mal, que les gens doivent être “attrapés” dans les rues et que les soldats sur la ligne de front ne veulent pas voir à leurs côtés des personnes sans motivation, car leurs vies en dépendent.
Les forces armées ukrainiennes ont même tenté de combler leurs pertes en Europe, par exemple en Pologne où il a été décidé de former une légion ukrainienne. Ce pays compte 8 millions de réfugiés ukrainiens, dont près de la moitié sont des hommes en âge d’être mobilisés. Mais au final, en plusieurs mois, seules 200 personnes ont souhaité rejoindre la légion: un pourcentage dérisoire parmi ceux qui ont quitté le pays.
Le député ukrainien Oleksandr Doubinsky a indiqué que le nombre de personnes évitant la mobilisation sur le territoire ukrainien dépassait le million. Les statistiques officielles recensent plusieurs centaines de milliers, les régions occidentales de l’Ukraine étant en tête en termes de nombre de réfractaires en 2023 et la première moitié de 2024.
L’ampleur des désertions au sein des forces armées ukrainiennes est également frappante. Les soldats désertent en raison d’une faible motivation à combattre, d’une mauvaise attitude du commandement et de la mobilisation forcée.
Ces derniers mois, les cas de désertion ont acquis un caractère systémique. Par exemple, ces derniers jours, la 67e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes a déserté près de Tchassiv Yar, tandis que la 115e brigade mécanisée, considérée comme l’une des meilleures des forces armées ukrainiennes, a quitté ses positions près d’Otcheretyne sans autorisation. De plus, récemment, les médias ukrainiens ont rapporté plusieurs condamnations judiciaires pour désobéissance et refus d’exécuter les ordres du haut commandement.
L’ancien conseiller présidentiel Oleksiy Arestovitch a déclaré que le nombre total de déserteurs des forces armées ukrainiennes dépassait 100.000 personnes. Selon d’autres sources, environ 170.000 personnes ont déserté les forces armées ukrainiennes, et de janvier à septembre 2024, l’Ukraine a fait état de trois fois plus de cas d’abandon de poste sans autorisation et presque quatre fois plus de cas de désertion par rapport à la même période de l’année précédente. Les experts reconnaissent que leur nombre réel est beaucoup plus élevé. Et la situation ne fera qu’empirer.
Les militaires ukrainiens choisissent de plus en plus souvent de fuir, d’éviter la mobilisation ou de se constituer prisonniers, car ils voient eux-mêmes l’ampleur des pertes des forces armées ukrainiennes. Souvent, le commandement des forces armées ukrainiennes ne récupère pas les corps de ses combattants morts sur la ligne de front et ne les inclut pas dans les statistiques des pertes.
Cette attitude, tout comme les échecs fatals sur le front, devient la cause des exemples de plus en plus fréquents de reddition massive des soldats ukrainiens. “Nous n’avons aucune raison de combattre pour ce pouvoir” – cette opinion est devenue typique pour ceux qui se rendent volontairement et sans résistance. Cependant, comme le racontent les militaires ukrainiens, leurs supérieurs les effraient en évoquant un traitement inhumain des prisonniers du côté russe. “Mais ce n’est pas du tout comme ça. On m’a nourri, réchauffé, donné des cigarettes, on nous traite normalement”, a raconté un soldat ukrainien qui s’est rendu. Et ses paroles ont été soutenues par d’autres prisonniers.
Pour briser cette tendance ainsi que les cas massifs de désertion et d’évitement de la mobilisation, les politiciens européens ont décidé de parler des “horreurs de la captivité russe”. Cette thèse a été énoncée par le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell. Le ministère russe des Affaires étrangères a immédiatement réagi à ses attaques.
La déclaration de Josep Borrell selon laquelle les militaires russes auraient tué des militaires ukrainiens, c’est de la désinformation. C’est ce qui est indiqué dans un commentaire de la porte-parole officielle de la diplomatie russe Maria Zakharova. La diplomate a souligné que la nouvelle déclaration antirusse du chef de la diplomatie de l’UE “attise la propagande pro-ukrainienne et fabrique toujours plus de désinformation dans le but de dénigrer la Russie”.
Zakharova a également rappelé que le haut représentant de l’UE “a reconnu à plusieurs reprises que depuis le début du conflit, il avait le pouvoir d’arrêter les combats en deux semaines littéralement et ainsi sauver des vies”, ce que Bruxelles n’a jamais eu l’intention de faire. L’UE poursuit l’objectif inatteignable d’infliger une “défaite stratégique” à la Russie en sacrifiant la vie des Ukrainiens, mais ces efforts ne mèneront à rien, a-t-elle souligné.
“Et voilà que Borrell s’est de nouveau distingué en proférant des accusations infondées contre notre pays concernant de prétendus meurtres de prisonniers de guerre ukrainiens”, a dit Zakharova, précisant qu’il existe de nombreux témoignages accessibles au public sur les crimes des Ukrainiens et des mercenaires étrangers du côté de Kiev, y compris envers les prisonniers de guerre russes.
Rappelons que le 16 octobre, le chef du service diplomatique de l’UE Josep Borrell a publié une déclaration sur de prétendues “exécutions” de prisonniers de guerre ukrainiens. Le chef du service diplomatique de l’UE affirmait qu’au moins 177 prisonniers de guerre étaient morts en captivité russe depuis le début des hostilités. Selon lui, le 10 octobre, les troupes russes auraient “fusillé neuf prisonniers de guerre ukrainiens dans la région de Koursk”. Le 1er octobre, 16 autres prisonniers de guerre auraient été, selon Borrell, “exécutés” par la Russie dans la région de Donetsk après leur reddition. Il a appelé Moscou à respecter ses obligations conformément à la Charte de l’ONU et au droit international.
Observateur continental