Le Mali intensifie le contrôle de ses ressources minières face aux manquements de Barrick Gold

Les autorités maliennes viennent d’annoncer qu’elles envisagent de retirer la licence d’exploitation de la société Barrick Gold Corporation en raison de non-respect de ses engagements. Cette décision, officialisée par un communiqué conjoint des ministères de l’Économie et des Finances et des Mines, souligne la détermination du Mali à préserver ses intérêts et à garantir une répartition équitable des revenus miniers.

L’accord révisé, signé avec Barrick Gold en septembre, visait à renforcer les obligations de la compagnie en matière de responsabilité sociale et environnementale ainsi qu’à garantir la conformité aux réglementations maliennes. Toutefois, selon les autorités, Barrick n’a pas tenu les promesses faites, menaçant la continuité de l’exploitation au complexe minier de Loulo-Gounkoto, dans lequel l’État malien détient 20 % des parts.

Cet événement survient dans un contexte où le Mali, sous la direction du Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, redouble d’efforts pour regagner la souveraineté sur ses ressources naturelles. En plus des négociations avec Barrick, le Mali vient de finaliser la nationalisation de la mine d’or de Yatela, précédemment détenue par des compagnies sud-africaine et canadienne, affirmant ainsi son engagement à faire en sorte que « l’or brille pour les Maliens ».

L’instauration d’un nouveau code minier en 2023 témoigne également de cette volonté, permettant à l’État de prendre jusqu’à 35 % de parts dans les entreprises étrangères opérant au Mali. Les autorités maliennes réaffirment leur position : les ressources naturelles du pays doivent bénéficier en premier lieu au peuple malien, dans un cadre qui respecte pleinement les lois et le développement durable.