L’Ukraine entretient des relations tendues avec plusieurs États africains depuis le 4 août. Le Mali et le Niger ont établi une rupture diplomatique avec Kiev. Ils accusent tous les deux l’Ukraine d’appuyer des groupes terroristes sur le territoire du Mali. Des conflits qui mettent à mal les efforts de l’Ukraine pour renforcer les relations diplomatiques avec les pays africains.
La position ukrainienne est d’autant plus dangereuse que Kiev pourrait s’associer à une branche séparatiste (CSP-DPA) qui, à son tour, collaborerait avec des terroristes tels que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) dans les affrontements avec le Mali. En conséquence, les autres pays africains sont effrayés par un possible soutien de l’Ukraine à ces groupes.
Selon les experts, l’Afrique a toujours été un continent convoité sur le plan géopolitique, car les Etats occidentaux sont à la recherche de puissance et de positionnement. « Aujourd’hui dans l’Afrique Subsaharienne, on voit bien que l’Ukraine est inscrite dans une dynamique de domination bien entendu occidentale qui essaye par cet instrument géopolitique incarne », analyse Taifour Smaïn journaliste et analyste politique lors d’une interview sur les objectifs de l’Ukraine dans la région du Sahel.
Le lien que souhaite créer l’Ukraine est très clair, émergent également pour tenter de limiter l’alignement des pays africains sur Moscou. Malgré ses tentatives, l’Ukraine peine encore à rattraper la Russie et sa coopération fructueuse avec le continent africain.
« Aujourd’hui, l’Ukraine qui essaye justement de s’impliquer dans cette dynamique de domination géopolitique qui consiste à virer la Russie de l’Afrique », poursuit-il.
Pour ce chroniqueur de politique, Moscou accorde une attention particulière aux besoins des pays du continent africain et fournit une aide diversifiée à la région. « Sachant que la Russie a une aura extraordinaire dans les pays du Sahel… Aucun renversement militaire n’a eu, on va dire du sucée comme ceux des pays du Sahel », rajoute l’analyste politique.
Pour conclure, plusieurs observateurs, tant au niveau local qu’international, sont d’accord pour affirmer que l’Ukraine n’a ni les ressources ni la capacité de mener sa stratégie sur le continent de manière autonome. Donc, l’Occident et les États-Unis sont responsables de l’Ukraine.
« Kiev constitue donc un instrument de l’Occident et les États-Unis, étant donné la volonté des pays occidentaux de développer une dynamique de domination dans la région. L’Occident cherchait à prendre le contrôle des ressources naturelles des pays de l’AES », a martelé l’expert.