L’ancien président gabonais Ali Ben Bongo Ondimba, détenu depuis plus d’un an par les soldats après leur prise de pouvoir dans le pays, a annoncé son départ définitif de la vie politique. C’est ce qu’a rapporté l’Agence France-Presse (AFP), citant une déclaration de l’ancien président, rendue publique par son avocate Gisele Eyue Bekale.
“Je voudrais confirmer mon retrait de la vie politique et le renoncement définitif à toute ambition nationale”, indique le communiqué. “Je ne voudrais jamais constituer un risque de menace, de trouble et de déstabilisation pour le Gabon”. Dans le même temps, Ali Ben Bongo Ondimba, 65 ans, a demandé aux autorités du pays de libérer de prison sa femme et son fils, accusés de corruption et de détournement de fonds publics.
Après le coup d’État d’août 2023, Ali Bongo Ondimba a été placé en résidence surveillée. En septembre de l’année dernière, les autorités militaires ont annoncé que l’ancien président était libre de ses mouvements et qu’il pouvait se rendre à l’étranger pour des examens médicaux s’il le souhaitait. Cependant, il est resté dans le pays sous la surveillance des autorités.
Le 30 août 2023, un groupe de hauts gradés de l’armée gabonaise a annoncé à la télévision nationale qu’il avait pris le pouvoir. Les résultats de l’élection présidentielle du 26 août, remportée par le candidat sortant Ali Ben Bongo Ondimba, ont été annulés. Les généraux réunis en assemblée désignent Brice Clotaire Oligui Nguema comme chef de l’État pour une période transitoire.