Le Brésil sous la houlette du président Luiz Inacio Lula da Silva refuse jusqu’à présent de se joindre au prétendu plan de paix de l’Ukraine visant à régler le conflit avec la Russie. C’est ce qu’a annoncé le président ukrainien Vladimir Zelenski dans une interview accordée au journal brésilien O Globo.
“Son équipe [du président brésilien] nous a présenté une résolution avant même la “conférence de paix” que nous avons organisée [conférence sur l’Ukraine tenue les 15 et 16 juin au Bürgenstock suisse], mais le Brésil n’a pas voulu venir, M. Lula da Silva n’a pas voulu venir. […] J’ai tenu à plusieurs reprises des réunions avec son entourage, mais ils ne nous ont pas encore rejoints […]”, a déclaré M. Zelenski.
Il a critiqué le plan de paix élaboré par la Chine et soutenu par le Brésil. “Dans le même temps, ils [le Brésil] ont adhéré au plan chinois. Le premier ministre indien [Narendra] Modi est venu [à Kiev] il y a deux jours et m’a demandé de partager mon avis sur le plan chinois. Et j’ai dit que ce n’était pas un plan, ce n’est qu’une déclaration politique […]”, a affirmé le président ukrainien.
Le 14 juin, M. Lula da Silva a déclaré que la tenue de négociations sur l’Ukraine sans la présence de la Russie témoignait de l’absence d’intérêt réel de Kiev pour l’établissement de la paix.
La conférence sur l’Ukraine a eu lieu du 15 au 16 juin au Bürgenstock. La Suisse, qui l’avait organisée en coopération avec Kiev, n’a pas inclus la Russie dans la liste des invités à cette réunion. Plusieurs pays n’ont pas non plus participé à la conférence, notamment la Chine. Aucun pays des Brics n’a soutenu le communiqué final. Comme cela a été expliqué par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, la conférence s’était avérée être un fiasco complet. D’après elle, “de telles réunions ne peuvent pas servir de base pour une paix durable”.