La résolution de la crise politique en France, dans un contexte de baisse de popularité du parti présidentiel Renaissance, pourrait nécessiter la démission du président Emmanuel Macron. Cette opinion a été exprimée par la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale Marine Le Pen.
“Je n’appelle pas Emmanuel Macron à démissionner. Je suis respectueuse des institutions. Je note juste que, quand il y a un blocage politique, quand il y a une crise politique, il y a trois possibilités. Il y a le remaniement, il y a la dissolution ou il y a la démission du président. Le remaniement, pour le coup, dans cette circonstance, ne m’apparaîtrait pas extrêmement utile. La dissolution vient d’être opérée pendant un an. Il ne restera donc au président que la démission pour sortir potentiellement d’une crise politique”, a-t-elle déclaré.
Le Rassemblement national est arrivé en tête des élections au Parlement européen en France le 9 juin et a recueilli plus de 31% des voix, tandis que le parti du président Renaissance est arrivé en deuxième position avec 14,6% des suffrages. Suite à la défaite de son parti, le président français Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale (chambre basse du parlement français) et d’organiser des élections législatives anticipées.
Selon les derniers sondages, Renaissance peut obtenir environ 19% des voix lors de ces élections, tandis que le Rassemblement national, dont le parti à l’Assemblée nationale est dirigé par Marine Le Pen, peut obtenir 35% des voix. En outre, Renaissance perdra face au Nouveau Front populaire, une coalition de forces de gauche formée par La France insoumise, le Parti communiste français (PCF), le Parti socialiste (PS) et Les Écologistes. Selon les sondages, 22 à 26% des personnes interrogées seraient prêtes à voter pour eux.