Cyril Ramaphosa a été réélu vendredi président de l’Afrique du Sud, par le nouveau Parlement, alors que son parti l’ANC a trouvé un accord de gouvernement inédit avec le principal parti d’opposition, la DA libérale.
Ramaphosa, 71 ans, a obtenu 283 voix, loin devant l’autre candidat Julius Malema du parti radical de gauche EFF qui a lui obtenu 44 voix, précise TV5 Monde
“Je déclare l’honorable Cyril Ramaphosa président dûment élu”, a annoncé le juge Raymond Zondo qui présidait la séance, rapporte le même média.
Les élections législatives fin mai ont marqué un tournant historique pour l’Afrique du Sud, mettant fin à trente ans d’hégémonie du Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela, rappelle la même source précisant que le parti a perdu pour la première fois sa majorité absolue au Parlement.
Le futur gouvernement va graviter “autour du centre”, entre l’ANC, qui reste majoritaire avec 159 des 400 députés, l’Alliance démocratique (DA, 87 sièges) et le parti nationaliste zoulou Inkhata (IFP, 17 sièges), souligne TV5.
L’investiture du chef de l’Etat devrait se dérouler mercredi à Pretoria, selon une source gouvernementale.
Le MK, nouveau parti de l’ancien président accusé de corruption Jacob Zuma, devenu la troisième force politique avec 58 sièges, a refusé toute discussion avec l’ANC. Son parti continue de contester les résultats des législatives et ses députés étaient largement absents vendredi lors de cette première session parlementaire, d’après la même source.
Les Combattants pour la liberté économique (EFF, 39 sièges), qui prônent la confiscation de terres aux Blancs ou la privatisation des mines, ont refusé de rejoindre le gouvernement de coalition. Leur dirigeant Julius Malema a dénoncé un “mariage de convenance” entre ANC et DA, qui représente à ses yeux “le capital monopolistique blanc”, précise enfin le média français.