Deux ressortissants franco-algériens ont été arrêtés, lundi 10 juin, à Bangui, la capitale de la République centrafricaine et placés en détention à la Section des recherches et d’investigations (SRI), ont rapporté mercredi des médias locaux qui parlent de ‘’mercenaires’’ liés à des groupes armés, interpellés avec une importante quantité d’armes et de devises.
Les deux hommes étaient pistés par les services de renseignement centrafricains. Ils étaient officiellement installés en RCA depuis quelques années pour des affaires.
Ils ont été arrêtés et conduits à la SRI, a rapporté mercredi la radio locale ‘’Ndeke Luka’’.
Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, montre les deux hommes à côté d’une valise contenant des armes, des engins explosifs et des effets militaires, saisis à leur domicile dans le 7e arrondissement de Bangui lors d’une opération de perquisition.
De son côté, le site centrafricain ‘’Ndjoni Sango’’ a indiqué que la perquisition de leur domicile, voisin de la résidence de l’ambassadeur de France, avait ‘’permis de saisir des armes de guerre de marque AK 47, minutions de gros calibre, grenades, casques militaires balistiques, des dizaines de millions de francs CFA, des passeports de différents pays et des tenues militaires, entre autres’’.
Selon Ndjoni Sango, les suspects étaient en contact permanent avec des chefs de groupes armés et certains officiers de l’armée nationale.
‘’Nous avons pris connaissance de l’arrestation de deux ressortissants français à Bangui. Notre ambassade est mobilisée pour assurer leur protection consulaire’’, a fait savoir une source diplomatique française, citée par des médias français.
Selon Radio France Internationale (RFI), qui cite une source à l’ambassade de France, ‘’les deux hommes étaient inscrits sur les registres consulaires français à Bangui depuis 2017’’.
Plusieurs sources indiquent, par ailleurs, que les deux hommes ‘’étaient impliqués dans le secteur minier avec des opérateurs économiques étrangers mais aussi avec des personnalités politiques centrafricaines importantes, ce qui leur permettait jusque-là de jouir d’une protection rapprochée’’, rapporte RFI.
Les autorités de Bangui et d’Alger n’ont pas réagi jusqu’à jeudi à la mi-journée.
Un consultant d’une ONG américaine détenteur de passeports belge et portugais avait été arrêté fin mai dans le sud-est du pays. Selon le parquet de Bangui, il est visé par une enquête pour ‘’complot” présumé contre l’Etat en lien avec des groupes armés rebelles.