Le président sénégalais Diomaye Faye s’est rendu au Mali et au Burkina Faso pour une visite diplomatique et d’amitié

Élu fin mars, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye se rend jeudi 30 mai au Mali et au Burkina Faso. Il s’agit de sa première visite dans des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui ont récemment tourné le dos à l’organisation ouest-africaine Cédéao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest).

Il est arrivé en fin de matinée à Bamako et doit s’entretenir avec le chef de la junte le colonel Assimi Goïta, selon une source au sein de la présidence malienne.

“Ces visites s’inscrivent dans une dynamique de renforcement des liens historiques de bon voisinage, d’amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multiforme”, a dit mercredi la présidence sénégalaise dans un communiqué.

Le chef de l’État sénégalais bouclera jeudi sa dixième visite de pays africains depuis son investiture début avril, “une option qui en dit long sur la place de choix qu’occupent le renforcement du panafricanisme et la redynamisation de l’intégration sous-régionale dans ses priorités diplomatiques”, dit un autre communiqué du gouvernement.

Son déplacement jeudi sera sa première visite au sein de l’AES, une alliance qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays gouvernés par des régimes militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État.

En janvier, ces trois pays, qui ont tourné le dos à la France, ex-puissance coloniale, avaient annoncé leur retrait de la Cédéao qu’ils accusent notamment d’être inféodée à Paris et de ne pas assez les soutenir dans la lutte contre les jihadistes.

Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, a été élu en promettant la rupture avec l’ancien système. Il a dit vouloir faire revenir au sein de la Cédéao ces trois pays.

La semaine dernière, lors d’une visite à Accra, le président ghanéen Nana Akufo-Addo lui a demandé de jouer un rôle dans la résolution de la crise entre l’AES et l’organisation régionale.

Samedi, il s’était rendu en Guinée, où il a rencontré le général Mamadi Doumbouya qui a pris le pouvoir en septembre 2021 par un coup d’État.