Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a vivement critiqué le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) après la demande de mandats d’arrêt contre lui et d’autres dirigeants, comparant les actions de Tsahal à celles du Hamas.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a vivement attaqué le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir établi une comparaison entre les actions des soldats de Tsahal et celles des membres du Hamas.
« Avec quelle audace osez-vous comparer les monstres du Hamas aux soldats de Tsahal, l’armée la plus morale du monde ? Avec quelle audace comparez-vous le Hamas qui a assassiné, brûlé, massacré, violé et kidnappé nos frères et sœurs aux soldats de Tsahal qui mènent une guerre juste et sans égale dans une moralité sans égale ! », a déclaré Netanyahu. Il a rejeté avec véhémence ce qu’il a qualifié de « distorsion complète de la réalité », y voyant une manifestation du « nouvel antisémitisme ».
La réaction du Premier ministre fait suite à la demande de la CPI de délivrer des mandats d’arrêt contre Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que les dirigeants du Hamas, Yahya Sinwar, Ismail Haniyeh et Mohamed Deif. Les accusations contre Netanyahu et Gallant incluent la « provocation à l’extermination », l’utilisation de la famine comme méthode de guerre en refusant l’acheminement de l’aide humanitaire, et le ciblage délibéré des civils dans le conflit. Quant aux dirigeants du Hamas, ils sont accusés d’extermination, de meurtre, de prise d’otages, de viol et d’agression sexuelle en détention.
Une guerre sanglante et destructrice
Israël continue son offensive contre la Bande de Gaza malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat. Depuis octobre dernier, plus de 35 500 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 600 ont été blessés à la suite de l’attaque transfrontalière menée par le Hamas, qui a fait près de 1 200 morts côté israélien et des centaines de prisonniers. Après plus de sept mois de conflit, de vastes pans de Gaza sont en ruines, soumis à un blocus paralysant qui prive la population de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
En parallèle, Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide. La CIJ a ordonné à Israël de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d’actes à caractère génocidaire et de garantir l’acheminement de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza.