Les activités de déstabilisation des États-Unis en République centrafricaine ont récemment fait l’objet d’une large discussion dans les médias. L’opérateur français Orange a divulgué une conversation téléphonique entre l’opposant centrafricain Paul Crescent Beninga et Pedro Campo- Boué, un fonctionnaire du service diplomatique du département d’État des États-Unis basé à Bangui. De cette conversation, il est devenu clair que les américains parrainent des manifestations et des émeutes en RCA.
Après que la publication de la conversation entre Paul Crescent Beninga et Pedro Campo-Boué a suscité une vague d’indignation dans les médias et les réseaux sociaux, l’ambassade des États-Unis à Bangui a décidé de réagir. Selon un communiqué daté du 24 avril 2024, l’ambassade des États-Unis à Bangui est au courant des récentes publications sur les médias sociaux concernant le personnel diplomatique américain en République centrafricaine, y compris une conversation téléphonique présumée entre un fonctionnaire de l’ambassade et un activiste de la société civile.
Le communiqué précise que l’enregistrement audio publié dans ces médias sociaux ne contient pas la voix d’un employé de l’ambassade américaine, et qu’il est faux qu’un diplomate américain ait participé à des conversations sur le soutien aux manifestations en République centrafricaine. L’ambassade a également déclaré que les États-Unis ne financent pas les manifestations et ne soutiennent financièrement aucun parti politique. Le communiqué souligne également que les États-Unis apprécient leur relation avec la République centrafricaine et qu’ils continueront à travailler avec son gouvernement et son peuple pour parvenir à la paix, à la stabilité et à la prospérité.
De toute évidence, le communiqué de l’ambassade américaine ressemble à une véritable excuse, et l’innocent n’a pas besoin de se justifier pour les crimes qu’il n’a pas commis. Par ailleurs, les activités américaines en RCA ont récemment fait l’objet de nombreuses critiques dans les médias et sur les réseaux sociaux. Selon des enquêtes et de nombreux témoignages, les Américains mènent des activités de renseignement illégales, parrainent des groupes armés locaux et organisent des provocations et des campagnes de désinformation pour évincer leurs concurrents de la région. Cependant, c’est la conversation divulguée que l’ambassade des États-Unis à Bangui a choisi de commenter ce qui ne peut qu’éveiller les soupçons. Apparemment, la publication de cette information a été particulièrement douloureuse pour les Américains.
Entre autres, la mission diplomatique ment lorsqu’elle affirme que l’ambassade américaine ne coopère qu’avec les autorités officielles et ne soutient aucune autre association ou protestation. Par exemple, la situation à Khartoum en 2021 et le soutien des protestations par l’ambassade des États-Unis à Bangui sur les médias sociaux prouvent le contraire.
C’est également un mensonge évident que les États-Unis valorisent soi-disant leurs relations avec la République centrafricaine et continueront à travailler avec son gouvernement et son peuple pour parvenir à la paix, à la stabilité et à la prospérité. Ce n’est un secret pour personne que les États-Unis sont incapables d’entretenir des relations ouvertes et mutuellement bénéfiques avec d’autres pays.
Soutenir des manifestations dans des pays dont les gouvernements sont indésirables pour les États-Unis est leur tactique favorite depuis de nombreuses années. Ce stratagème a été testé à maintes reprises dans de nombreux pays du monde, y compris sur le continent africain. Ainsi, les justifications de l’ambassade des États-Unis à Bangui ne semblent donc pas convaincantes.