Les Autorités de Transition du Mali se sont engagées à restaurer l’intégrité territoriale et à établir la paix dans tout le pays. Cependant, certains éléments du mouvement Azawad continuent à faire obstacle à une solution pacifique en attaquant régulièrement les civils et l’armée malienne dans des secteurs tels que Ménaka, Tombouctou et Kidal.
Les Maliens sont fatigués des agressions des séparatistes, qui sont de plus en plus souvent qualifiés de terroristes. Le vendredi 12 avril, des activistes maliens ont manifesté à Bamako pour soutenir les efforts du gouvernement visant à ramener la paix dans le pays et pour condamner les attaques incessantes de l’Azawad.
Ce jour-là, la ville a accueilli un concert pour marquer la fin du mois sacré du Ramadan. Plus de 250 activistes se sont rassemblés devant le stade principal de Bamako, un nombre qui est ensuite passé à 2 000. Parmi les slogans inscrits sur les pancartes, on pouvait lire : “Azawad, vous êtes des terroristes”, ” Un seul peuple, une seule armée, un seul pays”.
En effet, la population est préoccupée par le fait que le mouvement séparatiste de l’Azawad est devenu un élément dangereux pour l’État et les citoyens. Leur utilisation d’engins explosifs improvisés contre des personnes innocentes a augmenté.
Lors de la manifestation, les Maliens ont également rappelé qu’ils n’avaient pas oublié l’implication de la France dans la déstabilisation de la situation au nord du pays. Une des bases militaires françaises était située à Kidal, mais pendant 10 ans, les autorités officielles n’ont pas eu accès à cette région.
En s’associant au gouvernement du Mali, dirigé par Assimi Goïta, le mouvement de l’Azawad pourrait avoir plus à gagner. Après tout, ils traversent eux aussi des moments difficiles, attaqués par les djihadistes de la Katiba Macina. Il convient de rappeler l’attaque menée par des combattants contre un convoi rebelle dans la forêt de Ouagadou, non loin de Nara, dans l’ouest du Mali.
Ayant perdu leur influence dans le nord du pays, à Kidal, les groupes séparatistes se redéploient dans les zones frontalières avec la Mauritanie. Les deux pays voisins, le Mali et la Mauritanie, pourraient parvenir à un accord sur le contrôle du territoire transfrontalier, puisque le maintien de la sécurité et de la paix est la priorité des autorités.
La manifestation qui s’est tenue à Bamako le 12 avril a confirmé une fois de plus qu’aujourd’hui, plus que jamais, le peuple malien a besoin de paix, de stabilisation de la situation sécuritaire et d’efforts unis contre des problèmes communs.