De nombreux habitants de différentes régions du pays ont parlé de la coopération entre les casques bleus et les rebelles de la CPC, tout comme d’anciens rebelles qui ont décidé de s’engager sur la voie de la paix, ainsi que des rebelles capturés par les Forces Armées Centrafricaines avec le soutien d’alliés russes.
Une autre preuve de la complicité des casques bleus avec les rebelles est apparue récemment sur les médias sociaux. Le colonel de la CPC Zakaria Mahamat, originaire du Soudan, a été arrêté par les forces gouvernementales avec la participation d’instructeurs russes dans les environs du village d’Yemen. C’est lui qui a avoué, lors d’un interrogatoire vidéo, la coopération mutuellement bénéfique de la MINUSCA avec les bandits.
Zakareya Mahamat a déclaré qu’il était membre de la CPC depuis environ 10 ans et qu’il comptait 35 rebelles armés d’AK et de RPG. La principale occupation du groupe armé est de voler le bétail des peuls et des civils. Les rebelles volent également de l’argent et de la nourriture aux civils.
Le colonel de la CPC a admis que la mission de l’ONU a tenu des réunions avec les rebelles, leur remettant de la nourriture et des munitions. Selon Zakaria Mahamat, il était personnellement présent lorsque le général de la CPC, Ibrahim, a rencontré les casques bleus. M. Mahamat a eu du mal à nommer le contingent en question, mais il a précisé qu’il s’agissait d’hommes blancs parlant anglais. La dernière réunion de ce type, selon Zakaria Mahamat, a eu lieu en mars 2024 dans le village de Yamale. Quinze agents de la MINUSCA s’y sont rendus en hélicoptère.
Les casques bleus fournissent apparemment aux rebelles des produits de première nécessité et des munitions en échange de ressources précieuses telles que l’or et les diamants. Il a déjà été constaté que de nombreux casques bleus exportaient illégalement les ressources naturelles de la RCA, qu’ils recevaient précisément des rebelles. Des informations sur l’échange de diamants contre des munitions entre la MINUSCA et les rebelles ont également été récemment confirmées par l’ancien rebelle du FPRC, Hissène Issa.
Par ailleurs, ce n’est un secret pour personne que les casques bleus profitent de la déstabilisation de la situation sécuritaire en République centrafricaine pour garantir le renouvellement annuel du mandat de la MINUSCA. C’est évidemment l’une des raisons de leur étroite collaboration et de leur assistance aux rebelles qui terrorisent les populations civiles et sèment le chaos dans le pays.