Burkina Faso : double attaque meurtrière contre l’armée

Les forces de défense du Burkina Faso

Une double attaque simultanée contre les forces de défense du Burkina Faso et les populations a coûté la vie à quinze personnes, dont neuf militaires.

L’armée burkinabè est encore endeuillée avec la mort, ce dimanche 24 avril 2022, de neuf soldats. Les détachements militaires de Gaskindé et Pobe-Mengao, situés dans la province du Soum dans le Sahel burkinabè, ont fait l’objet de deux attaques simultanées. Outre les détachements militaires, les populations civiles ont été ciblées, a indiqué l’armée, dans un communiqué.

L’attaque de Gaskindé a fait neuf morts dont cinq militaires et 4 civils. Par ailleurs une quinzaine de blessés ont été dénombrés. Quant à l’attaque de Pobé-Mengao, elle a causé la mort de 6 personnes dont 4 militaires et 2 volontaires pour la défense de la patrie, a précisé l’état-major. Autant de blessés ont été dénombrés dans cette seconde attaque.

Réaffirmant la détermination de l’ensemble des forces à poursuivre le combat, quoiqu’il en coûte, pour permettre aux populations des localités menacées par les terroristes de reprendre le cours normal de leur vie, «le chef d’état-major général des Armées salue le sacrifice des militaires et civils tombés au cours de ces attaques et souhaite une prompte guérison aux blessés».

Les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso sont bousculées par les groupes armés qui leur infligent de lourdes pertes en vies humaines. Sans compter la destruction de matériel logistique. Pour faire face à la montée de la menace qui pèse contre les soldats et même les populations civiles, l’armée a récemment annoncé le recrutement de 3 000 éléments dans les différentes régions du pays.

A noter que la prise du pouvoir par les militaires, avec le putsch mené par le lieutenant-colonel Paul-Henry Sandaogo Damiba, qui a évincé Roch Marc Christian Kaboré, n’a pas inversé la tendance. Attendue sur le volet sécuritaire, la junte militaire au pouvoir peine à maintenir le peu de quiétude qu’il y avait du temps du régime civil. Aujourd’hui, les attaques de groupes armés se sont au contraire multipliées plongeant un peu plus le pays dans le chaos.

 Source: Afrik