La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a réaffirmé ce samedi, lors de son sommet extraordinaire à Abuja, au Nigéria, sa demande de libération « avec effet immédiat », du président déchu Mohamed Bazoum, au Niger, le 26 juillet 2023.
Au cours d’un sommet sur la situation politique de la sous-région, notamment dans les trois pays de l’AES (Mali, Burkina Faso et le Niger), la CEDEAO a réaffirmé sa demande pour la libération du président Mohamed Bazoum, renversé par les éléments de la garde présidentielle dirigée par le général Abdourahamane Tiani, qui assure actuellement la transition politique au Niger.
L’organisation régionale a également appelé au respect de l’intégrité physique de Mohamed Bazoum. Elle a également annoncé la levée de ses sanctions imposées au Niger, à la suite du coup d’Etat.
Cette demande de la CEDEAO intervient au lendemain d’un appel des avocats de Mohamed Bazoum qui ont demandé vendredi à la Cedeao d’exiger la libération de leur client, en application d’une décision de justice.
En effet, le 15 décembre 2023, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait ordonné la remise en liberté du président Bazoum ainsi que son retour au pouvoir.
« C’est la responsabilité de la Cedeao et de ses Etats membres de s’assurer que les décisions de justice soient effectivement appliquées et que le président Bazoum et son épouse soient libérés », a déclaré Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du collectif d’avocats, dans un communiqué transmis à l’AFP. « La Cour a ordonné aux autorités militaires de les libérer immédiatement et de restituer le pouvoir du président Bazoum, dont le mandat lui avait été confié démocratiquement », précise le collectif d’avocats dans ce texte.