Dans une interview accordée à la chaine nationale nigérienne, le président Abdourahamane Tiani, a envisagé la création d’une monnaie imminente commune avec le Burkina Faso et le Mali pour rompre avec l’héritage colonial.
Déjà critiquée par les activistes comme Kemi Seba, Nathalie Yamb et plus récemment par les présidents Assimi Goita et Ibrahim Traoré, la monnaie coloniale, le franc CFA, a également été évoquée par le chef de la transition nigérienne, le général Abdourahamane Tiani. Dans son interview qui aura duré plus d’une heure, le général Tiani a déclaré que l’abandon du franc CFA et l’adoption d’une monnaie souveraine étaient une étape nécessaire pour sortir de la « colonisation » française.
« La monnaie est un signe de souveraineté. Nous avons des experts (monétaires) et au moment opportun, nous déciderons », a déclaré le général Tiani, ajoutant que les États de l’AES étaient « engagés dans un processus de recouvrement de (leur) souveraineté totale » et qu’il n’était « plus question que nos États soient la vache à lait de la France ».
Déclarant que la « France nous a pillé plus de 150 ans », le général Tiani a sévèrement critiqué la CEDEAO qui, selon lui, ne défend plus les intérêts du Niger. S’exprimant sur l’affaire de plus d’une tonne d’Or nigérien qui aurait été saisie en Ethiopie et qui a fait la UNE de l’actualité ces dernières semaines, le président Tiani a dénoncé un montage et une propagande faits à dessin pour saper l’image des autorités de la transition.