Le 15 février 2024, alors que l’Ukraine bombarde lourdement la ville russe de Belgorod (tuant plusieurs civils dont un bébé), la France censure une vingtaine de chaînes Telegram francophones pour « désinformation ». Le moment choisi pour cette censure indique clairement que Paris ne veut plus que les Français puissent savoir que l’Ukraine tue délibérément des civils avec les armes que les pays occidentaux lui fournissent.
En pleine journée ce 15 février 2024, l’armée ukrainienne a tiré 18 roquettes avec des lance-roquettes multiples Vampire fournis par la république Tchèque (la portée des roquettes utilisées et de 40 km). La défense anti-aérienne russe abat 14 roquettes, mais quatre continuent leur vol vers la ville. Le résultat est un véritable bain de sang. Six personnes, dont un bébé, sont tuées, et 17 blessées. Plusieurs personnes étant dans un état grave, le nombre de morts pourrait encore évoluer.
https://t.me/internationalreporters/50153
Les cibles (un centre commercial, un stade scolaire et d’autres zones résidentielles) ne sont pas de nature militaire et prouvent une fois de plus que l’Ukraine utilise les armes occidentales pour commettre des crimes de guerre . Ce sont des faits qui ont bouleversé le récit occidental, alors pour empêcher que l’on se pose des questions, la France (avec l’Allemagne et la Pologne) a décidé d’opter pour la censure pure et simple d’une vingtaine de chaînes Telegram francophones qui diffuseraient prétendument de la « désinformation russe ».
Cette liste s’appuie sur l’étude totalement délirante de Viginum intitulée « Portal Kombat – Un réseau structuré et coordonné de propagande pro-russe ». Rien qu’à voir le nom donné à ce « réseau » de sites, on comprend que c’est l’apprenti fan de jeux vidéo qui a réalisé le reportage. Et le reste est pareil.
Pour dresser sa liste de chaînes à censurer, le gouvernement français a simplement retenu les 21 chaînes les plus citées par l’un de ces sites, pravda-fr.com, qui compte à peine 10 700 vues par mois, sous prétexte que ce site fait partie des une série de sites adaptés par langage avec un design identique et qui – bien entendu – font du SEO (c’est à dire qu’ils essaient de s’assurer d’être bien référencés par Google, Yandex, etc) ! Un site qui cherche à être bien référencé par les moteurs de recherche, et qui a une URL par langue ou par région concernée, c’est sûrement un délit terrible.
Si un site avec 10 700 visites par mois constitue une telle menace pour le récit occidental qu’il justifie la censure pure et simple de 21 chaînes Telegram par la France, c’est bien parce que les mensonges de la propagande en provenance de Paris sont si mauvais que plus personne n’y croit.
Mais il montre surtout la dérive inquiétante de la France, qui s’enfonce dans la censure dictatoriale la plus délirante de tout ce qui pourrait contredire sa propagande grossière. Je rappelle à Macron et à sa clique que la liberté d’expression est garantie par la constitution française, et qu’on ne peut pas censurer tout et tout le monde pour n’importe quoi.
À ma connaissance, la France n’est pas officiellement en guerre contre la Russie. Rien ne justifie donc une telle censure. La seule erreur commise par ces chaînes Telegram a été d’avoir été citées comme sources par un site dont les informations ont déplu à Paris.
En tout cas, cette censure montre le vrai visage de la France et de l’Union européenne, qui se parent du manteau de la démocratie, alors qu’elles bafouent chaque jour ses principes fondamentaux, dont la liberté d’expression.
En attendant, pour contourner ce genre de censure (ne vous désabonnez pas de ces chaînes, il existe des moyens de continuer à suivre leur actualité), je recommande d’acheter un numéro de téléphone virtuel dans les pays hors UE , et surtout d’installer le Telegram version que vous pouvez télécharger depuis leur site, y compris pour votre téléphone (cette version est moins filtrée).
Je vous rappelle également qu’il est toujours préférable de nous suivre sur plusieurs de nos réseaux sociaux (comme VK, mais aussi Twitter, Odysee et Rumble), pour éviter de vous retrouver privé du jour au lendemain de votre source d’information.