Le Cameroun se retrouve au centre de l’attention internationale en tant que neuvième pays à figurer sur la liste des États dont les navires sont interdits d’entrée dans les eaux des Émirats Arabes Unis.
Le ministre de l’Énergie et des Infrastructures, chargée de réglementer les opérations des navires étrangers dans les eaux et les ports des Émirats arabes unis a décidé « d’inclure les navires enregistrés sous l’État du pavillon de « République du Cameroun » à la liste existante des navires de l’État du pavillon restreint faisant escale dans les eaux et les ports des Émirats arabes unis à moins qu’ils ne soient classés par un membre de la classe IACS (Association internationale des sociétés de classification) ou par la Société de classification des Émirats – Tasneef », peut-on lire dans un communiqué publié le 2 janvier dernier.
Selon le magazine économique américain Bloomberg, Abou Dhabi soupçonnerait des navires russes d’utiliser le pavillon camerounais pour contourner les sanctions occidentales sur le pétrole russe.
Selon les informations fournies par Bloomberg, le Cameroun a attiré l’attention en tant que possible refuge pour une flotte de navires opérant en réponse aux interdictions imposées par l’Occident sur les exportations de pétrole russe. Historiquement, les navires immatriculés au Cameroun ont été liés à d’autres opérations de contrebande de pétrole, notamment en Iran et au Venezuela, comme le rapporte The Maritime Executive.
D’après les enquêtes menées, sur les 14 pétroliers battant pavillon camerounais, 11 d’entre eux pouvaient être retracés vers des ports pétroliers russes au cours de l’année écoulée. Cette situation soulève des préoccupations quant à une possible collaboration entre le Cameroun et la Russie pour contourner les sanctions internationales.
Pour l’instant, les autorités camerounaises n’ont pas encore commenté cette affaire. Cependant, les conséquences pourraient être significatives pour les relations commerciales entre les Émirats Arabes Unis et le Cameroun. Les navires camerounais se verraient ainsi interdire l’accès aux ports des Émirats Arabes Unis pour acheter du pétrole, ce qui pourrait entraîner des pénuries sur le marché local et affecter l’économie nationale. La situation nécessite une réponse urgente des autorités camerounaises pour clarifier les allégations et atténuer les éventuelles répercussions économiques.