Alors que le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a interdit la manifestation projetée par l’opposition du pays à la suite de l’élection présidentielle, cette dernière indique vouloir poursuivre son idée et défier les autorités.
Martin Fayulu, l’un des principaux adversaires du président Félix Tshisekedi lors des élections du 20 décembre, a déclaré dans une interview que les candidats de l’opposition qui avaient convoqué une manifestation commune en raison d’irrégularités électorales présumées continueraient la marche parce qu’ils étaient convaincus que le vote était une fraude.
« Nous allons protester parce que nous ne pouvons pas accepter un autre coup d’Etat électoral », a déclaré Fayulu par téléphone à Reuters.
Il s’exprimait quelques heures après que le vice-Premier ministre Peter Kazadi a déclaré que la marche n’avait aucune base légale et visait à saper le travail de la commission électorale qui était encore en train de compiler les résultats.
Les conflits électoraux alimentent souvent les troubles au Congo et risquent de déstabiliser davantage le deuxième plus grand pays d’Afrique, un important producteur de cobalt et de cuivre en proie à une pauvreté et à une insécurité généralisées dans sa région orientale.