D’ici début janvier, 122 écoles doivent rouvrir, selon la direction régionale de l’éducation du Tillabéri citée par des médias locaux. Elles s’ajouteront aux 37 qui ont déjà rouvertes. Dans cette région du sud-ouest, plus de 800 sont toujours fermées. Certaines le sont même depuis 3 à 4 ans en raison des violences de groupes armés.
Les nouvelles autorités nigériennes affirment que la décision de rouvrir n’a pas été prise à la légère et mettent en avant l’importance du droit à l’éducation des enfants.
Une préoccupation que partagent acteurs de terrain, syndicats et ONG. Mais certains mettent aussi en avant les défis que cela implique : faire fonctionner des écoles qui peuvent s’être dégradées avec le temps et faire revenir les enseignants tout en assurant leur sécurité, comme celle des élèves, dans une région qui est régulièrement le théâtre d’attaques.
Le Synaceb, par exemple, rappelle que l’on est toujours sans nouvelles de deux enseignants enlevés en pleine classe, à Makalondi, il y a environ un mois. Il demande à être rassuré par une présence militaire accrue et des patrouilles à proximité des établissements scolaires. D’autant que les écoles peuvent être des cibles pour les terroristes.
Une situation donc délicate qui est résumée ainsi par une source contactée par RFI : l’État montre qu’il est présent, les groupes armés vont vouloir faire de même et l’éducation est au milieu.