Au Niger, la famille de Mohamed Bazoum dénonce une vague d’arrestations et de perquisitions illégales.
Le 26 juillet, le Niger a basculé. Le président Mohamed Bazoum a été renversé par l’Armée. Plus de quatre mois après ce coup d’Etat, il reste aux mains du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), au pouvoir à Niamey. Ces derniers jours, plusieurs de ses proches ont été arrêtés selon son avocat et des perquisitions ont été effectuées dans leurs maisons sans mandat.
Au micro de RFI, Maître Ould Salem Moustapha Saïd évoque une dizaine de cas dont le frère de l’ex-première dame, Ali Mabrouk, arrêté le 9 novembre à Zinder et toujours en garde à vue à la gendarmerie. Estimant qu’appartenir à la famille Bazoum n’est pas un crime, l’avocat invite les autorités au respect des procédures légales.
« Nous, nous demandons que toutes les procédures légales soient respectées au même titre que tous les citoyens nigériens. Ces arrestations arbitraires et illégales sont inadmissibles et inacceptables, même en période d’exception. Nous avons aussi rappelé aux auteurs des rapts et enlèvements que nous avons déposés des plaintes devant les juridictions. Et quel que soit le nombre d’années, nous allons découvrir les auteurs de ces rapts », a déclaré Ould Salem Moustapha Saïd.
Le sort de Mohamed Bazoum sera à nouveau au menu du sommet de la Cédéao prévu le 10 décembre à Abuja au Nigeria.