Casques bleus: l’ONU et l’UA envisagent le futur des missions de maintien de paix

Camp de la Monusco en RDC (image d'illustration). L’avenir des opérations de maintien de la paix en Afrique est de plus en plus en question. © REUTERS/Samuel MamboR

L’avenir des opérations de maintien de la paix en Afrique de plus en plus en question alors que le Mali a demandé le départ des forces de la Minusma de façon abrupte en juin 2023 et que la RDC réclame fermement un début de retrait de la Monusco dès ce mois de décembre.

L’ONU s’interroge donc sur la façon de faire face aux menaces des terroristes et des groupes armés sur le continent africain. Et comment remplacer les casques bleus. C’était une question au coeur de la septième conférence des relations entre les Nations unies et l’Union africaine (UA). Les deux institutions ont aussi signé un accord de respect des droits de l’homme.

our les patrons de l’Union africaine et de l’ONU, les missions de maintien de la paix telles qu’elles ont été imaginées il y a des décennies ne sont plus pertinentes pour répondre à la violence croissante sur le terrain. Il est temps de changer de modèle, dit Moussa Faki, le président de la Commission de l’Union africaine : « La nature de cette menace dans le continent africain a besoin d’une réponse appropriée. Ce n’est pas faute d’avoir proposé nous, Africains, de mettre à disposition des forces. »

L’UA capable

Mais, dit-il encore, « il faut que ces missions africaines soient financées par les ressources des Nations unies. Il s’agit d’une menace à la paix et à la sécurité, et cela est de la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations unies ». La question du financement retient les cinq membres permanents à New York qui ne voient pas d’un bon oeil les retraits trop « anticipés » des casques bleus. Pourtant, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, l’assure : l’Union africaine est capable de mener à bien ces missions.

« Confiance »

« Les règles de conformité que l’Union africaine a établies sont parfaitement compatibles avec les nôtres, souligne-t-il. Et l’accord que nous avons conclu aujourd’hui sur les droits de l’homme est une garantie supplémentaire que nous pouvons faire confiance à l’Union africaine pour organiser des opérations efficaces de maintien de la paix en Afrique ».

RFI