RD Congo : la mission de l’ONU va retirer ses soldats de la paix

Un soldat de la paix de la Monusco dans le village de Dhedja, le 19 décembre 2021. - Copyright © africanews ALEXIS HUGUET/AFP or licensors

Après près de deux décennies en République démocratique du Congo, la mission des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) a signé un accord pour retirer ses 15 000 soldats de maintien de la paix.

Le ministre congolais des Affaires étrangères Christophe Lutundula et le chef de la MONUSCO ont signé les accords mardi.

S’exprimant à la télévision nationale, Lutundula a déclaré que cet accord marquait la fin d’une collaboration “qui a prouvé ses limites dans un contexte de guerre permanente, sans que la paix tant attendue ne soit rétablie dans l’est du Congo”.

Violences dans l’est du Congo

L’Est du Congo est en proie à un conflit qui dure depuis des décennies et qui oppose des dizaines de groupes armés, certains soutenus par les voisins de la RDC.

Avec les élections présidentielles et parlementaires prévues le 20 décembre, le conflit occupe une place centrale.

En septembre, le président sortant Félix Tshisekedi a appelé à un retrait accéléré des casques bleus de l’ONU.

La mission de l’ONU dans la région a souvent provoqué des tensions au sein de la population locale, les manifestations contre la MONUSCO et d’autres se révélant parfois meurtrières.

Fin août, la répression par les troupes congolaises de manifestations anti-ONU a fait près de 50 morts .

Missions échouées

Les Congolais étant frustrés par ce qu’ils considèrent comme un manque de protection contre les groupes rebelles, le gouvernement congolais a également ordonné le mois dernier à la force régionale d’Afrique de l’Est de quitter le pays d’ici décembre.

La force, composée de troupes du Burundi, du Kenya, du Soudan du Sud et de l’Ouganda, est déployée dans la région depuis fin 2022 pour contribuer à mettre fin aux combats. Le gouvernement dénonce un “manque de résultats satisfaisants sur le terrain”.

Le retrait des forces de la MONUSCO n’a pas fait l’objet d’un calendrier précis dans l’annonce de mardi, les observateurs affirmant qu’une accélération est peu probable avant la fin du cycle électoral actuel.

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