La Centrafrique refuse de servir “de base arrière” pour “toute initiative de déstabilisation” du Tchad

- Après la demande d'une coalition de groupes armés tchadiens de s'installer dans une localité centrafricaine.

La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon

La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon, a souligné, mercredi, dans un communiqué, que son pays « a toujours entretenu de bonnes relations avec tous ses pays voisins et en particulier la République du Tchad » et « il ne peut accepter que le territoire centrafricain serve de base arrière à tout groupe, coalition de groupes armés ou toute initiative de déstabilisation d’un pays voisin, frère et ami ».

Dans ce communiqué, Sylvie Baipo Temon a rappelé que le 19 avril courant, « une coalition de groupes armés tchadienne dénommée Rassemblement populaire pour la justice et égalité au Tchad », a adressé une correspondance au préfet de la Vakaga, une localité située au nord-est de la RCA et frontalière avec le Tchad et le Soudan. Dans sa correspondance, cette coalition a « fait part des difficultés rencontrées sur le terrain et sollicité l’autorisation du préfet de la Vakaga en vue de s’installer dans une localité centrafricaine ».

Dans la même correspondance, ce groupe informe le préfet d’un autre groupe armé « qui s’organiserait pour déstabiliser la Centrafrique ».

Le gouvernement centrafricain a « fermement » condamné cet acte qu’il considère de la « provocation » et a rassuré son voisin du Tchad ainsi que les autres pays limitrophes qu’il œuvre « à mettre fin à la criminalité transfrontalière sur son territoire ».

Il faut rappeler que Bangui avait déjà en février 2022, nié toute implication dans tout projet visant la déstabilisation du Tchad au lendemain de la révélation par les réseaux sociaux d’une conversation téléphonique entre le chef d’un groupe rebelle tchadien et un ancien ministre centrafricain autour d’un projet de déstabilisation du Tchad.

Le projet en question avait été dévoilé sur les réseaux sociaux à travers une conversation téléphonique enregistrée entre Timan Erdimi, leader du mouvement rebelle tchadien l’UFR (Union des forces de la résistance) et un ancien ministre conseiller spécial du président centrafricain, Aboulkassim Algoni Tidjani.

« La Centrafrique respectueuse de ses obligations internationales et des relations de bon voisinage, n’a jamais servi de base arrière ni de refuge aux leaders des groupes rebelles ou terroristes qui tenteraient de déstabiliser l’un de ses voisins », avait souligné le gouvernement centrafricain dans un communiqué.

Anadolu Agency