“Le vendredi 3 novembre, les missions de surveillance aérienne nocturne du territoire malien par les FAMas ont permis d’identifier plusieurs opérations terroristes en cours de préparation dans le camp abandonné de la MINUSMA à Kidal”, a indiqué l’armée malienne dans un communiqué dont TRT Afrika a reçu une copie.
L’armée malienne accuse la MINUSMA d’avoir quitté précipitamment ses positions à Kidal sans attendre l’arrivée des forces maliennes, permettant à la rébellion séparatiste à dominante touareg d’en prendre le contrôle et de contrer l’offensive malienne pour reprendre le contrôle de ce territoire du nord du pays, devenu le bastion du MNLA notamment depuis une décennie.
“Toutes les cibles ont été neutralisées et nous exhortons toute la population malienne à rester vigilante” ajoute le communiqué.
Les militaires au pouvoir avaient exigé en juin le départ “sans délai” des Casques bleus, forçant le Conseil de sécurité de l’ONU à engager un retrait précipité sans précédent, qui doit être achevé d’ici à la fin de l’année.
La MINUSMA, contrainte par la dégradation sécuritaire occasionée par tous les acteurs armés se disputant le contrôle du terrain (séparatistes, terroristes et armée régulière), a accéléré son retrait au grand damn des militaires au pouvoir.
Déployées depuis 2013, la Minusma, dont les effectifs ont tourné autour des 15.000 soldats et policiers et dont plus de 180 membres ont été tués dans des actes hostiles, est censée être partie d’ici au 31 décembre 2023.