L’opposant Ousmane Sonko, qui dénonce sa détention depuis fin juillet et qui a repris sa grève de la faim il y a huit jours, est dans un état “très faible” dans une unité de soins intensifs d’un hôpital de Dakar, a indiqué son avocat à l’AFP. Mercredi.
« Il est tombé dans le coma le 23 octobre. Il a repris conscience le même jour mais il est dans un état très faible. Les soins continuent», a déclaré Me Ciré Clédor Ly, qui a indiqué avoir pu s’entretenir avec son client mardi.
“La situation est alarmante”, a-t-il déclaré. “Les médecins lui donnent un traitement qu’il ne peut pas refuser”, a-t-il déclaré.
“Je lance un appel solennel au chef de l’Etat car il a les moyens de mettre fin à cette situation”, a-t-il ajouté.
Candidat à la présidentielle de février 2024, M. Sonko, 49 ans, troisième de la présidentielle de 2019, accuse le président Macky Sall, qui s’en défend, de vouloir l’exclure du scrutin par des procédures judiciaires. M. Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, a annoncé début juillet qu’il ne se représenterait pas.
Après une condamnation pour diffamation contre un ministre, M. Sonko a été reconnu coupable le 1er juin de débauche sur mineur et condamné à deux ans de prison. Absent au procès, il a été condamné par contumace puis radié des listes.
Un juge de Ziguinchor (sud) a annulé la radiation des listes la semaine dernière mais la candidature de l’opposant est encore loin d’être garantie. La Direction générale des élections, qui dépend du ministère de l’Intérieur, refuse de délivrer les formulaires permettant de récolter les parrainages nécessaires à une candidature, arguant que la décision du juge “n’est pas définitive”.
M. Sonko a été emprisonné fin juillet pour d’autres chefs d’accusation, notamment d’appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et d’atteinte à la sécurité de l’État.
Il avait entamé une grève de la faim à laquelle, selon ses proches, il a mis fin le 2 septembre pour répondre aux appels émanant notamment de chefs religieux très influents au Sénégal, après avoir été admis aux soins intensifs d’un hôpital.
Les autorités sénégalaises avaient mis en doute cette grève de la faim.
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