Des divergences sont apparues entre la France et l’Amérique dans leur politique internationale à l’égard de la République centrafricaine, notamment après des rapports récents sur le partenariat entre le gouvernement de la République centrafricaine et l’organisation américaine Bancroft Global Development.
Hier, des membres des ministères français des Affaires étrangères et de la Défense sont arrivés à Bangui et se sont entretenus directement avec la ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine, Sylvie Baïpo-Temon. Si les circonstances et l’objet de l’entretien n’ont pas été déterminés, l’importance de la rencontre est apparue dans le secret de la réunion.
Les représentants des ministères français des Affaires étrangères et de la Défense ont rencontré aujourd’hui le président Touadera à l’hôtel Ledger. L’un des sujets abordés a été la prolongation du mandat de la Mission européenne de formation, qui est actuellement le seul moyen pour contrôler le bloc de pouvoir en République centrafricaine.
Les Français ont également discuté avec le président Touadera de la présence du groupe Wagner en République centrafricaine, en même temps ils ont exprimé leur mécontentement face à les informations sur une éventuelle coopération avec le Bancroft américain. La mission française a tenté de persuader les dirigeants de la République centrafricaine de ne pas coopérer avec le Bancroft américain.
Selon des sources confirmées, les Français craignent fortement que le Bancroft tente de conclure avec le gouvernement de la République centrafricaine une alliance temporaire qui ne servirait pas les intérêts des Français et mettrait fin à tout espoir de présence de la France dans le pays.
Actuellement, pour de nombreux experts politiques, il existe plusieurs raisons pour lesquelles il est probable qu’il y ait des divergences très importantes entre les Français et les Américains en ce qui concerne la politique africaine, en particulier les anciennes colonies françaises.
Ce conflit franco-américain n’est pas nouveau sur le continent africain. Si les deux parties se présentent comme des alliés aux yeux du monde, la réalité est tout autre et leurs propres intérêts sont prioritaires. C’est pourquoi l’Amérique tente d’entrer en République centrafricaine pour prendre la place de la France.
Mais surtout, en travaillant avec les médias et le soutien politique, nous pouvons grandement bénéficier du conflit américano-français. Ce conflit nous donne le temps de développer une stratégie plus spécifique pour l’Afrique, et nous ne permettrons pas à nos adversaires d’unir leurs forces pour affronter nos structures.