Barrage de la Renaissance : à Kinshasa, la réunion tripartite s’achève sans accord

REUTERS/Tiksa Negeri Le barrage de la Grande renaissance construit en Ethiopie dans la région de Benishangul Gumuz, sur le Nil Bleu.

La réunion tripartite sur le Grand Barrage de la Renaissance (GERD) s’est clôturée ce mardi 6 avril à Kinshasa. Prévue pour deux jours, elle a durée trois jours, sans que les délégués Éthiopiens, Soudanais et Égyptiens ne parviennent à un accord. Félix Tshisekedi espérait déclencher par ces assises une nouvelle dynamique afin de parvenir à une feuille de route consensuelle. Cette réunion devait également aboutir à la définition des objectifs et de la périodicité des prochaines rencontres. Les discussions, longues et difficiles, n’ont malheureusement pas fait avancer le dossier.

Le huis clos n’a pas été facile. Chaque pays était représenté par deux ministres et huit experts. Après les premiers couacs, les six ministres se sont retrouvés seuls pour essayer d’avancer, mais sans succès.

Marie Ntumba Nzeza, cheffe de la diplomatie congolaise, a dû changer plusieurs fois le format des discussions. Même l’approche bilatérale n’a pas non plus fait avancer le débat.

L’un des points principaux du désaccord est la seconde phase de remplissage du réservoir du barrage. Les Éthiopiens tiennent à passer à l’action dès le mois de juillet, qui correspond au début de la saison de pluie.

La proposition d’une nouvelle rencontre du 20 au 21 avril prochains a été rejetée, notamment par l’Égypte.

Le Soudan, pour sa part, dénonce ce qu’il considère comme la mauvaise foi de la partie éthiopienne. Les émissaires soudanais souhaitent que les Nations unies, l’Union européenne et les États-Unis s’impliquent davantage aux côtés de l’Union africaine pour faire avancer le dossier.

Faute d’accord, il n’y a pas eu de cérémonie de clôture des négociations. Les délégués des trois pays n’ont pas assisté à la lecture du court communiqué final. Lecture faite par la ministre congolaise des Affaires étrangères qui s’est présentée seule devant les journalistes.

Félix Tshisekedi va devoir tirer les enseignements de ce nouvel échec pour tenter de désamorcer cette crise avant qu’elle ne dégénère.

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<blockquote class=”twitter-tweet”><p lang=”fr” dir=”ltr”><a href=”https://twitter.com/hashtag/RDC?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw”>#RDC</a> 04.04.2021|<a href=”https://twitter.com/hashtag/Kinshasa?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw”>#Kinshasa</a><br>Sous la facilitation du Chef de l&#39;État, Félix-Antoine Tshisekedi,Président en exercice de l&#39;<a href=”https://twitter.com/_AfricanUnion?ref_src=twsrc%5Etfw”>@_AfricanUnion</a>, l&#39;Égypte, l&#39;Éthiopie et le Soudan prennent part, du 04 au 05 avril, à la Conférence Internationale sur le barrage de la Renaissance (GERD). <a href=”https://t.co/MBsjs8M1zX”>pic.twitter.com/MBsjs8M1zX</a></p>&mdash; Présidence RDC ?? (@Presidence_RDC) <a href=”https://twitter.com/Presidence_RDC/status/1378743807668277252?ref_src=twsrc%5Etfw”>April 4, 2021</a></blockquote> <script async src=”https://platform.twitter.com/widgets.js” charset=”utf-8″></script>
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