Niger : Kemi Seba met en garde contre la France et la CEDEAO

Le militant anti-colonialiste Kemi Seba - Copyright © africanews Kemi Seba

À sa sortie de l’aéroport de Niamey, Kemi Seba a reçu un accueil triomphal de la part de ses partisans. Le militant panafricaniste est en visite dans le pays pour quelques jours. Mais dès son arrivée, il n’a pas manqué de commenter les derniers développements au Niger, notamment l’annonce du retrait des 1500 soldats français.

“Il est très important que la population nigérienne sache que malgré que la France donne la sensation de vouloir partir. En réalité, c’est une stratégie de sa part pour essayer de gagner du temps. Le peuple du Niger a demandé à ce que l’armée française parte le plus tôt possible, Macron dans son arrogance somme toute coloniale dit que l’armée française partira d’ici à fin de l’année comme si c’était à lui de décider quand est-ce que le colon devait plier bagage”, a déclaré Kemi Seba, président de l’ONG Urgences Panafricanistes.

L’annonce du départ des troupes françaises a été saluée par de nombreux Nigériens. Ces dernières semaines, plusieurs manifestations contre la présence militaire françaises ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Niamey. Même si elle semble de moins en moins probable, la menace d’une intervention armée de la CEDEAO plane toujours sur le pays.

“Les dirigeants de la CEDEAO veulent continuer plus que jamais à menacer le Niger, veulent attaquer le Niger, commettre un crime contre l’humanité en imposant des sanctions inhumaines contre la population du Niger. Nous devons nous mobiliser puisque la guerre est en train de continuer, c’est une guerre économique, c’est une guerre d’asphyxie et nous devons tous être présents pour résister. C’est pour cette raison que nous sommes venus à vos côtés pour vous rappeler que le Niger n’est pas seul”, a expliqué Kemi Seba.

Concernant le calendrier du retrait des troupes françaises, le gouvernement nigérien a rappelé qu’il devait être établi d’un commun accord avec Paris. Les Etats-Unis, qui disposent de 1.100 soldats au Niger, ont indiqué de leur côté réfléchir à un éventuel retrait.

Africa News