La justice militaire a rendu son verdict après un procès qui n’a pas répondu à toutes les interrogations sur les circonstances de la tuerie de plus de 50 individus à Goma le 30 août dernier.
Le colonel Mike Mikombe, officier de la garde républicaine, a été condamné à la peine capitale lundi. Trois autres membres de l’armée ont écopé de dix ans de prison et deux ont été acquittés.
Pendant le procès, le colonel Mike Mikombe a déclaré qu’il avait été trompé par le commandant de la 34e région militaire, qui avait présenté les manifestants contre la Monusco comme étant des alliés des rebelles du M23 et de l’armée rwandaise.
Les avocats des accusés qui avaient plaidé pour leur acquittement ont exprimé leur indignation quant aux faits manipulés et altérés par le ministère public. Ils ont déclaré qu’ils allaient faire appel.
Suite au massacre, Peter Kazadi, le ministre de l’Intérieur, a déclaré que la Garde républicaine était intervenue en réponse au lynchage d’un officier par des membres de la secte Wazalendo. D’après des témoins, l’opération avait été lancée avant le décès du policier.