L’afflux de migrants africains vers l’Europe est un résultat des “pillages” et de l'”impérialisme occidental” en Afrique, a déclaré, ce jeudi, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra.
“Le monde entier a suivi avec une profonde consternation l’arrivée massive ces derniers jours des milliers de migrants africains sur l’île de Lampedusa en Italie”, a déclaré le chef d’État centrafricain à la tribune de la 78ᵉ Assemblée générale des Nations à New York (États-Unis).
Touadéra : La crise des migrants en Europe est le résultat des “pillages” en Afrique
Le président centrafricain s’est exprimé à la tribune de la 78ᵉ Assemblée générale des Nations unies.https://t.co/e8OF0dG7MI pic.twitter.com/0PvsLcifPV
— Anadolu Français (@aa_french) September 22, 2023
Évoquant la situation de jeunes Africains qui “cherchent désespérément à rejoindre les pays du continent européen à la recherche d’un eldorado”, Faustin Archange Touadéra a estimé que “cette escalade de la crise des migrants est l’une des conséquences effroyables des pillages des ressources naturelles des pays, rendus pauvres par l’esclavage, la colonisation et l’impérialisme occidental, le terrorisme et les conflits armés internes”.
Le président centrafricain a ajouté que ces souffrances du continent africain ont “souvent” été causées par des “visées hégémoniques, des tensions géopolitiques et géostratégiques entre les grandes puissances mondiales”.
Pour rappel, la semaine dernière, une dizaine de milliers de migrants, principalement africains, sont arrivées sur l’île italienne de Lampedusa, située à proximité des côtes nord-africaines, notamment de la Tunisie et de la Libye.
En réaction à cette situation, ce jeudi, la Présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a lancé un appel aux Nations unies pour qu’elles engagent “une guerre sans merci” contre les passeurs.
S’exprimant à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, la cheffe du Gouvernement italien, à la tête d’une coalition de droite et d’extrême droite, a souligné la détermination de son pays à s’opposer aux “marchands d’esclaves du troisième millénaire”.
Elle a aussi pointé du doigt la responsabilité de “mafias“, en soulignant que son pays a pour objectif de lutter contre les causes de ce phénomène, en aidant les pays africains à “se développer et prospérer”.
“L’Afrique n’est pas un continent pauvre. Au contraire, il est riche de ressources stratégiques”, a-t-elle déclaré.