Le président sud-africain appelle les pays riches à respecter leurs engagements financiers en faveur du climat

- Lors de l'Assemblée générale des Nations unies, Cyril Ramaphosa, a demandé instamment que l'engagement annuel de 100 milliards de dollars pour l'action climatique soit respecté et a appelé à une réforme de l'ONU

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé ce mardi les pays riches à respecter les engagements financiers climatiques qu’ils avaient pris pour que les pays en développement adoptent des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique.

“Il est très préoccupant que les pays les plus riches n’aient pas tenu leurs engagements de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les économies en développement à agir en faveur du climat”, a déclaré Ramaphosa dans son discours à la 78e Assemblée générale des Nations unies.

Le président sud-africain a indiqué que l’Afrique se réchauffe “plus rapidement que le reste du monde”, avec 17 des 20 points climatiques les plus chauds de la planète qui se situent en Afrique.

“Des siècles après la fin de la traite négrière, des décennies après la fin de l’exploitation coloniale des ressources de l’Afrique, les peuples de notre continent supportent une fois de plus le coût de l’industrialisation et du développement des nations riches du monde”, a déclaré le dirigeant sud-africain.

– L’Afrique n’est plus prête à payer le prix

Ramaphosa a déclaré que les Africains ne sont plus prêts à payer un prix supplémentaire à cause des émissions élevées de carbone dans le monde.

“Nous exhortons les dirigeants mondiaux à accélérer la décarbonisation mondiale, tout en œuvrant pour l’égalité et la prospérité partagée”, a-t-il ajouté.

Soulignant que le monde doit faire progresser les trois piliers de l’Accord de Paris de 2016 que sont l’atténuation, l’adaptation et le soutien avec la même ambition et la même urgence, Ramaphosa a exprimé le fait que “Les pays africains, aux côtés d’autres pays à l’économie en développement, ont besoin d’un soutien financier accru pour mettre en œuvre l’Agenda 2030 et atteindre leurs objectifs en matière de changement climatique de manière globale et intégrée”.

Il a également appelé à une réforme des institutions mondiales, comme notamment du Conseil de sécurité de l’ONU, afin de mieux promouvoir l’égalité entre les nations et une action efficace en réponse aux “réalités géopolitiques actuelles”.

“C’est le moment de procéder à la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, de donner un sens au principe de l’égalité souveraine des nations et de permettre au Conseil de répondre plus efficacement aux réalités géopolitiques actuelles”, a-t-il déclaré.

Ramaphosa a souligné la nécessité “d’institutions inclusives, représentatives et démocratiques et qui défendent les intérêts de toutes les nations”.

“Nous avons besoin d’un engagement renouvelé en faveur du multilatéralisme, fondé sur des règles claires et soutenu par des institutions efficaces”, a-t-il mis en exergue.