La confusion règne en Libye à la veille de la conférence internationale prévue à Paris ce vendredi 12 novembre. Le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah, refuse depuis dimanche la loi électorale tout comme les islamistes et les milices de Tripoli. C’est Khaled al-Mechri, un frère musulman, à la tête du Haut Conseil de l’État qui mène la fronde contre la loi électorale. Il a affirmé à la chaîne al-Jazeera qu’il ne croit pas que les élections pourraient avoir lieu à la date prévue. À plusieurs reprises, il a mis en garde contre un retour à la case départ, donc à la guerre, si les élections n’étaient pas repoussées.
C’est suite à une réunion, mardi 9 novembre, à Tripoli entre des chefs de milices et le président du Haut Conseil de l’État Khaled al-Mechri, que 22 chefs ont dénoncé la loi électorale votée par le parlement pour la présidentielle du 24 décembre.
Ils appellent à un référendum sur cette loi. Des exigences qui impliqueraient de repousser la date du scrutin. Khaled al-Mechri a tenu des propos virulents en incitant les Libyens à boycotter « des élections permettant à des criminels de se présenter » : Il désigne sans les nommer Saïf al-Islam Kadhafi et le maréchal Haftar. Après cette mise en garde, il s’est déplacé mercredi à Ankara.
Les avertissements de Paris…
Le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah s’est, lui aussi, rendu en Turquie ces derniers jours. En rentrant d’Ankara dimanche, il a exigé de changer la loi électorale, affirmant qu’il avait le soutien de 49 députés. Plusieurs députés cités ont dit cependant ne pas être au courant.
Paris, de son côté, a mis en garde contre des perturbateurs en embuscade qui « essaient de faire dérailler le processus ». Il faut, souligne la présidence française, rendre ce processus électoral « incontestable et irréversible ».
Source: Rfi