La CEDEAO dément avoir proposé une période de transition de 9 mois au Niger

- Les médias internationaux ont rapporté une déclaration attribuée à son président, Bola Tinubu, alors que la CEDEAO a souligné que sa demande est claire, à savoir un retour immédiat à l'ordre constitutionnel au Niger

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a démenti ce jeudi les propos attribués à son président, le président nigérian Bola Tinubu, proposant une période de transition de 9 mois pour revenir à la démocratie au Niger.

Les médias nigérians et internationaux ont relayé une information de l’Agence France-Presse, concernant une déclaration attribuée à Tinubu, affirmant que ce dernier avait proposé une période de transition de 9 mois au Niger pour revenir à la démocratie, à l’image de ce qui s’était passé dans son pays en 1990, à la suite d’un coup d’État militaire.

La CEDEAO a déclaré dans son communiqué de démenti que “Le rapport publié en français et cité par l’Agence France-Presse est fabriqué et doit être traité comme une fausse nouvelle“.

“La demande du groupe est claire : un retour immédiat à l’ordre constitutionnel au Niger, ainsi que la libération du président Mohamed Bazoum et son retour à sa fonction”.

Le faux communiqué attribuait à Tinubu la déclaration suivante : “le Nigeria est revenu à un régime civil en 1990, après une période de transition de 9 mois, fixée par l’ancien président militaire de l’État, le général Abdulsalam Abubakar“, qui a également dirigé des délégations pour rencontrer les dirigeants du Niger.

Le même communiqué a ajouté que Tinubu a déclaré : “Je ne vois aucune raison pour qu’une telle chose ne se reproduise pas, si les autorités militaires du Niger sont honnêtes“.

Il a également attribué au président nigérian les propos selon lesquels “plus tôt, ils procéderont à des ajustements positifs, plus tôt, les sanctions seront levées pour alléger les souffrances au Niger“.

La CEDEAO a imposé des sanctions au Niger après le renversement du président Bazoum par la Garde présidentielle le 26 juillet. Le groupe a menacé d’intervenir militairement, si les pourparlers ne parvenaient pas à restaurer le régime civil, mais les militaires au pouvoir au Niger ont campé sur leur position et ont annoncé une “période de transition de trois ans“ avant de restaurer l’ordre constitutionnel.

Anadolu Agency