Des soldats de la MINUSMA, qui sont des forces de maintien de la paix de l’ONU, ont quitté un troisième camp au Mali.

Ce jeudi, l’ONU a déclaré qu’elle retirerait ses Casques bleus d’un troisième camp au Mali, en accord avec son projet de quitter complètement le pays du Sahel d’ici le 31 décembre 2023.

“La Mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali (MINUSMA) confirme qu’un convoi transportant des Casques bleus et du matériel depuis son camp dans la ville de Goundam, dans la région de Tombouctou, dans le cadre du processus de retrait, est arrivé sans incident à la ville de Tombouctou mercredi”, selon un communiqué au siège de l’ONU à New York.

La MINUSMA obéit à la décision du Conseil de sécurité de l’ONU prise en fin juin, qui consiste à mettre fin immédiatement à la mission qu’elle avait déployée dans le pays depuis 2013. Cette décision a été prise suite à la demande de la junte qui a pris le pouvoir par la force en 2020.

Ces “soldats de la paix soutenaient la protection de la population locale, malgré des attaques régulières à l’aide d’engins explosifs improvisés, dans une zone qui présente l’un des niveaux d’insécurité les plus élevés et une forte présence de groupes extrémistes”, fait valoir l’ONU.

L’alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), a revendiqué une attaque dans le nord du Mali qui a blessé quatre Casques bleus alors qu’ils quittaient leur camp de Ber. Suite à des raisons de sécurité, la MINUSMA a annoncé son retrait de la base de Ber (nord) le 13 août, que l’armée a récupérée malgré les incidents avec les groupes “terroristes” et l’ex-rébellion touareg.

Les Casques bleus burkinabés vont quitter le Mali d’ici la fin de l’année. Le 3 et 4 août, l’armée malienne a affirmé avoir repris le contrôle d’Ogossagou, où un premier départ avait eu lieu. La MINUSMA prévoit de retirer ses 11 600 soldats et 1 500 policiers de différents pays répartis sur 13 camps d’ici le 31 décembre. Depuis leur prise de pouvoir, les membres de la junte malienne ont mis en avant la souveraineté du pays et ont tourné leur attention vers la Russie, rompant ainsi leur alliance avec la France et ses partenaires dans la lutte contre le djihadisme.