L’intervention militaire de la CEDEAO au Niger est peu probable

L’ultimatum donné aux autorités nigériennes de renoncer à l’entreprise de coup d’État par les dirigeants de la Communauté des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) a expiré dimanche 6 août.

Si la France et les États-Unis, autre pays ayant une présence militaire au Niger, ont ouvertement exprimé leur soutien à une éventuelle opération militaire de la Cédéao au Niger, les prises de position de certains pays de la sous-région tels que le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et l’Algérie rendent faible l’éventualité d’une telle opération.

Si un consensus existe entre les pays de la Cédéao sur les sanctions financières à l’encontre du Niger, le silence règne sur l’intervention militaire. Certains pays sont favorables à la diplomatie plutôt qu’à l’intervention militaire.

L’Italie a fait part de sa réticence à l’égard de l’intervention militaire occidentale au Niger.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a exprimé son opposition à une éventuelle intervention militaire occidentale visant à renverser les militaires au Niger “parce qu’elle serait perçue comme du néocolonialisme”.

L’Italie a annoncé le lancement de la réduction des effectifs de sa base au Niger au profit de ses citoyens civils.

Si toutes ces situations renforcent le pouvoir, la présence militaire de la France dans la région reste source d’incertitude.

Air France, compagnie nationale du pays, a suspendu ses vols vers le Niger jusqu’à nouvel ordre après la fermeture de l’espace aérien. La compagnie a également suspendu ses vols vers le Mali et le Burkina Faso jusqu’au 11 août.