L’Ambassadrice du Niger en France refuse de quitter son poste, à la demande de Mohamed Bazoum

L’ambassadrice du Niger en France, Aïchatou Boulama Kané, a fait savoir, dans une interview donnée vendredi à France 24, qu’elle reste en poste à Paris à la demande du président Mohamed Bazoum, et ce malgré la décision des putschistes, de mettre fin à ses fonctions.

« J’ai eu le président Bazoum au téléphone et il m’a dit de continuer mon travail », a-t-elle fait savoir, considérant qu’il est « le seul » à pouvoir la relever ses fonctions.

Elle confirme à cet effet « être toujours l’ambassadrice du Niger » et que « l’ambassade continue de fonctionner normalement comme tous les jours ».

Espérant « sortir de cette crise », elle indique croire encore en une possible solution qui pourrait émaner de la CEDEAO, mais précise n’avoir « aucune information là-dessus ».

Ses déclarations vont dans le même sens que celles faites par la France, après l’annonce, par le CNSP (conseil national pour la sauvegarde de la patrie), de la rupture unilatérale des accords militaires entre Paris et Niamey.

Dans une déclaration relayée vendredi par RFI, le Quai d’Orsay indique que « le cadre juridique de sa coopération avec le Niger en matière de défense repose sur des accords conclus avec les autorités nigériennes légitimes » et qu’elles « sont les seules que la France, comme l’ensemble de la communauté internationale, reconnaît ».

« Ailleurs dans la région, nous constatons que le départ des partenaires internationaux a conduit à l’accroissement de la violence » poursuit la diplomatie.

À noter que les ambassadeurs du Niger aux États-Unis, au Togo et au Nigéria, sont également concernés par les annonces de fin de mission formulées par le CNSP.