Des milliers des personnes ont manifesté, dimanche, dans la capitale nigérienne Niamey contre la France et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), a constaté le correspondant d’Anadolu.
Aux cris de “à bas la France”, “à bas la CEDEAO”, les manifestants dont certains portaient des drapeaux russes s’étaient d’abord regroupés devant le siège de l’Assemblée nationale au centre-ville de Niamey. Ils ont ensuite marché sur près de trois kilomètres pour se regrouper à quelques mètres de l’ambassade française où ils ont mis en garde la France contre “toute intrusion dans les affaires internes du Niger” et exigé “le départ immédiat de la force Barkhane du Niger”.
Un imposant dispositif de sécurité a bloqué les manifestants qui voulaient se rapprocher des locaux de l’ambassade.
La manifestation, qui a mobilisé des organisations de la société civile, des syndicats et des partis politiques, a été organisée à l’appel du “M62”, un regroupement des organisations de la société civile défendant la souveraineté du Niger. Elle intervient en prélude à un sommet extraordinaire de la CEDEAO prévu ce dimanche à Abuja (Nigeria) sur le coup d’État militaire du 26 juillet courant contre le président Mohamed Bazoum. Dans un communiqué publié samedi soir, les militaires qui ont pris le pouvoir ont indiqué que ce sommet a pour seul objectif “la validation d’un plan d’agression contre le Niger, à travers une intervention militaire à Niamey en coordination avec des pays africains non nombres de l’organisation et des pays occidentaux”.
Les militaires ont aussi mis en garde “la CEDEAO et tout autre aventurier ” quant à leur détermination à “défendre vaille que vaille” le Niger contre toute agression extérieure. Dans un communiqué publié jeudi, les militaires ont accusé l’armée française d’avoir violé la mesure de fermeture des frontières aériennes, en faisant atterrir un avion de type A-401 à l’aéroport international de Niamey.