L’Union européenne a menacé de suspendre “immédiatement” l’aide financière apportée au Niger, deux jours après la tentative de coup d’Etat menée par des éléments de la garde présidentielle.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, dont une copie a été consultée par Anadolu.
Plus tôt dans la journée, “les putschiste au Niger” ont annoncé la nomination du commandant de la garde présidentielle, Omar Chiani, au poste de “président militaire du pays”.
“L’Union européenne condamne fermement le coup d’État au Niger, car les événements récents constituent une grave atteinte à la stabilité et à la démocratie”, a indiqué le communiqué.
Le document a précisé que “toute violation de l’ordre constitutionnel aura des conséquences sur la coopération entre l’UE et le Niger, y compris la cessation immédiate de toute forme de soutien financier”.
L’UE a appelé à “assurer la sécurité du président Bazoum” sans restriction ni condition. Et de rappeler son “engagement total au strict respect de l’Etat de droit, des droits de l’homme et du droit international humanitaire au Niger”, a indiqué le même communiqué.
Mercredi, dès les premières heures de la matinée, un groupe des éléments de la garde présidentielle a pris en otage le président, Mohamed Bazoum, et procédé à l’arrestation du ministre de l’Intérieur et de le la décentralisation, Hamadou Souley Adamou, assurant l’intérim de son collègue de la Défense nationale, Alkassoum Indatou.
L’armée nigérienne a annoncé, dans un communiqué, son soutien au coup d’Etat “afin d’éviter la déstabilisation du pays”.
Depuis son indépendance de la France en 1960, le Niger a connu 4 coups d’État, dont le dernier en 2010, ainsi que plusieurs autres tentatives infructueuses.
Bazoum a pris la présidence du Niger en février 2021. Avant de prêter le serment constitutionnel, il avait fait face à une tentative de coup d’État qui s’est éteinte rapidement.