“Il se passe ce qu’on appelle la ‘fuite des cerveaux’, autrement dit, il s’agit d’une nouvelle forme de néocolonialisme, de l’exploitation de l’Afrique, qui était en cours depuis des siècles via la traite des esclaves et du pompage de ressources, et s’est transformé maintenant en ‘pompage des cerveaux’ et des meilleures personnes d’Afrique”, a estimé le diplomate russe lors d’une table ronde virtuelle organisée par le groupe Rossiya Segodnia.
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Alors que la Russie aspire à “former des cadres hautement compétents” en Afrique, l’Occident favorise la fuite des cerveaux du continent, faisant preuve de néocolonialisme, condamne un ambassadeur itinérant russe.
L’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères Oleg Ozerov a dénoncé les approches occidentales de la formation des cadres dans les pays africains.
La Russie, en revanche, “n’a pas besoin de pomper les cerveaux des pays africains. Au contraire, elle est intéressée à former des cadres hautement compétents, notamment dans les sphères les plus d’actualité pour l’Union africaine”. Il s’agit entre autres de mathématiciens, de physiciens, d’ingénieurs et de biologistes, selon lui.
La présence russe en Afrique ne représente de menace pour personne, les relations de Moscou avec les pays du continent ne sont pas dirigées contre ceux-ci, a par ailleurs souligné le diplomate, qui dirige le secrétariat du Forum de partenariat Russie-Afrique.
Moscou construit sa coopération avec l’Afrique “en se fondant sur les principes d’égalité souveraine et d’intérêts nationaux, de volonté des deux parties de développer cette coopération sur des problèmes vitaux que ces pays doivent régler”, a-t-il indiqué.
Qui plus est, Moscou ne voit pas de signes disant que les pays africains puissent se joindre aux sanctions antirusses de l’Occident, aucun pays d’Afrique ne s’étant joint à ces mesures de restriction, a encore ajouté l’ambassadeur.
Au contraire, ils affichent la volonté politique d’élargir leur coopération avec Moscou, selon le diplomate. Cette collaboration mutuellement avantageuse sur fond de passage vers un monde multipolaire atteint une qualité nouvelle, estime-t-il.
Le thème des monnaies nationales étant pertinent sur fond du processus de dédollarisation, la Banque centrale russe et le ministère des Finances œuvrent sur le passage aux monnaies nationales dans les règlements avec l’Afrique, a fait savoir l’ambassadeur itinérant russe.
“Ils doivent régler ces questions et les régler le plus vite possible car le temps presse. Il faut nouer des contacts directs avec nos partenaires africains, c’est ce qui est en train de se passer”, a conclu M.Ozerov.