C’est une première, depuis 11 ans, aucun président de la République islamique d’Iran ne s’était rendu en Afrique.
Le président iranien Ebrahim Raïssi entame mardi une visite dans trois pays africains –le Kenya, l’Ouganda et le Zimbabwe–, une nouvelle étape de l’offensive diplomatique lancée par l’Iran pour trouver de nouveaux alliés sur la scène internationale.
A la tête d’une délégation comprenant des hommes d’affaires, M. Raïssi a prévu de rencontrer ses homologues kenyan William Ruto, ougandais Yoweri Museveni, et zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, a présenté cette tournée comme “un nouveau point de départ” avec les pays africains, qui, selon lui, souhaitent développer leurs relations avec l’Iran”, notamment “sur les plans économiques, politiques et commerciaux”. Depuis le début de l’année, l’Iran est engagé dans un processus de normalisation de ses relations avec les pays arabes, au premier rang desquels l’Arabie saoudite, après sept ans de fortes tensions.
Par ailleurs, le président Raïssi a reçu samedi le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf en affirmant la volonté de Téhéran de développer les relations avec Alger.
Téhéran a parallèlement renforcé ses liens avec la Chine et la Russie dans le cadre d’une stratégie tournée vers l’Est alors que les relations restent tendues avec les Occidentaux, malgré des discussions indirectes engagées avec Washington, notamment sur le nucléaire.
Après s’être rendu en Indonésie, M. Raïssi a visité en juin trois “pays amis” d’Amérique latine –le Venezuela, le Nicaragua et Cuba–, où il a dénoncé “les puissances impérialistes”, notamment les Etats-Unis.
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