La Cédéao condamne les violences au Sénégal et appelle à la retenue

- L’organisation intergouvernementale ouest-africaine a condamné fermement les violences qui ont visé « les forces de sécurité, les biens publics, les propriétés privées et troublé l'ordre public ».

La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné vendredi les violences qui ont éclaté au Sénégal après l’annonce du verdict du procès de l’opposant Ousmane Sonko, qui a écopé de deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ».

Dans un communiqué rendu public vendredi 2 juin 2023, l’organisation intergouvernementale ouest-africaine a exprimé son inquiétude face à l’éruption de violences au Sénégal suite au verdict du Tribunal de grande instance de Dakar « concernant l’affaire Ousmane Sonko – Adji Sarr ».

La Cédéao a condamné « fermement les violences qui ont visé les forces de sécurité, les biens publics, les propriétés privées et troublé l’ordre public ». Elle a également déploré « la perte en vies humaines ».

L’organisation a appelé « à la retenue et au règlement des différends par des moyens pacifiques ».

La Cédéao souligne qu’elle « reste saisie de l’évolution des événements au Sénégal et appelle tous à défendre la réputation louable du pays en tant que bastion de paix et de stabilité », lit-on dans le texte du communiqué publié sur son site.

Des manifestations violentes ont éclaté dans de nombreux quartiers de la capitale sénégalaise Dakar mais aussi dans d’autres villes de l’intérieur du pays jeudi après-midi, après la condamnation du chef de l’opposition Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ».

Le verdict du Tribunal de grande instance de Dakar peut empêcher Sonko de se présenter à l’élection présidentielle de l’année prochaine, conformément à la loi électorale du Sénégal.

Les manifestations sociales et politiques au Sénégal ont été émaillées de violences, particulièrement à Dakar et à Ziguinchor (sud), et ont fait neuf morts, a annoncé jeudi soir le ministre sénégalais de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome.

Les heurts ont baissé en intensité vendredi mais les tensions sont vives dans certaines zones de la capitale Dakar et dans le sud du pays.

Source : Anadolu Agency