Les hostilités se poursuivent au Soudan malgré l’entrée en vigueur officielle lundi 22 mai à 19h45 GMT d’un septième cessez-le-feu d’une durée de sept jours entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), ont rapporté mardi des médias étrangers.
Des habitants de la capitale Khartoum ont fait état lundi de combats et de frappes aériennes, a indiqué le site Euronews. Selon la même source, l’ONU a signalé des combats et des mouvements de troupes « alors que les deux camps se sont engagés à ne pas chercher à prendre l’avantage militaire avant l’entrée en vigueur de la trêve ».
« Le Soudan est toujours pilonné et bombardé, avec des millions de vies civiles en danger. Plus d’un mois de promesses non tenues et de paroles creuses. Des collègues humanitaires ont été tués avec des enfants et d’autres personnes Les hôpitaux ont été détruits », a déploré sur Twitter, Karl Schembri, du Norwegian Refugee council (NRC), cité par Euronews.
De son côté, l’envoyé de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, a mis en garde, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, contre une « ethnicisation croissante du conflit » qui « risque de le prolonger avec des implications pour la région », rapporte Radio France Internationale.
Ce septième cessez-le-feu entre les deux belligérants devait permettre entre autres, la mise en place de couloirs humanitaires négociés à Djeddah et l’acheminement de l’aide humanitaire d’urgence.
Depuis la mi-avril, le Soudan est en proie à des combats meurtriers entre l’armée régulière fidèle au général Abdel Fattah Al-Burhan et les paramilitaires des FSR, menés par le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti ». Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.
Anadolu Agency