Au moins vingt civils ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, lors d’un nouveau massacre attribué aux Forces démocratiques alliées (ADF), a-t-on appris d’experts et de la Croix-rouge locale.
“Au moins 20 civils ont été tués au village Bwanasura, (territoire d’Irumu, en Ituri) ce dimanche”, a écrit sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), précisant que “les ADF sont soupçonnés”
Au moins 20 civils ont été tués au village #Bwanasura, (territoire d’#Irumu, #Ituri) ce dimanche. Les #ADF sont soupçonnés. #RDC pic.twitter.com/mHc8oVYBJH
— Baromètre sécuritaire du Kivu (@KivuSecurity) June 6, 2022
“Nos volontaires sur terrain et le président des jeunes ont compté 36 corps“, a déclaré à l’AFP David Beiza, président de la Croix-rouge du territoire d’Irumu, expliquant que “ces rebelles ADF sont arrivés vers 20H00 (18H00 GMT). Ils ont opéré calmement. Heureusement que de nombreux habitants ont pu s’échapper”, a-t-il ajouté.
L’intervention de l’armée s’est produite en “retard, je suis en colère”, a réagi auprès de l’AFP Dieudonné Malangay, membre de la société civile de la chefferie de Walese Vonkutu où se trouve le village de Bwanasura.
Bwanasura est un village situé à 44 km de Komanda-centre, dans la chefferie de Walese Vonkutu, dans le territoire d’Irumu, à 119 km au sud de Bunia (Nord-Est).
Présenté par l’organisation jihadiste État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), le groupe ADF est accusé d’être responsable de massacres de milliers de civils dans l’Est congolais et d’avoir commis des attentats en Ouganda.
Les derniers massacres d’envergure attribués aux rebelles des ADF dans l’Est de la RDC remontent à fin mai, avec la mort d’au moins 16 personnes à Bulongo annoncée le 30 mai après celle d’au moins 27 personnes intervenue le 28 mai dans le village de Beu-Manyama, dans la région voisine de Beni.
Comme la province voisine du Nord-Kivu, l’Ituri est placé depuis un an sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné plein pouvoir aux militaires mais n’a pas permis jusqu’à présent de mettre fin aux violences.
Source : VOA Afrique