L’envoyé spécial du général soudanais Abdel Fattah al Burhan, Daffallah Alhaj s’est rendu en Ethiopie, jeudi, où il a rencontré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le président de l’Union africaine Azali Assoumani pour discuter du conflit en cours.
“Le gouvernement du Soudan va bientôt mettre fin à cette rébellion. Je leur ai assuré que nous sommes très attachés à la stabilité et à la paix dans la région. Mais surtout, j’ai expliqué que toutes les autorités, tous les pays et tous les médias devaient faire la distinction entre l’autorité légale du Soudan et les rebelles. Ces deux entités ne doivent pas être assimilées l’une à l’autre”, a déclaré Alhaj qualifiant le groupe paramilitaire du général Hemidti de “rebelles”.
L’envoyé spécial du Soudan a affirmé que l’armée était prête à “pardonner à quiconque est prêt à déposer les armes”.
Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d’affrontements entre l’armée et les « Forces de soutien rapide » (FSR) à Khartoum et dans d’autres villes. Les deux parties ont échangé des accusations selon lesquelles chacune d’elles aurait lancé une attaque contre le quartier général de l’autre, en plus d’allégations de contrôler les sites appartenant à chacun d’eux.
Le 22 du même mois, l’évacuation des ressortissants étrangers du Soudan a commencé, et plus de 50 pays ont entamé l’évacuation de leurs ressortissants, par voie terrestre via l’Égypte, l’Éthiopie et le Tchad, par voie maritime via Port-Soudan et par voie aérienne via l’aéroport de Khartoum, dont l’activité a repris temporairement.
Pour rappel, les FSR ont été constituées, en 2013, pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé des missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de « rebelles » par l’armée après le déclenchement des hostilités.
Anadolu Agency