Le Président français Emmanuel Macron, en visite à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, a été accueilli, ce mardi, par un concert de casseroles, malgré l’interdiction annoncée par la préfecture de “dispositifs sonores amplificateurs de son”.
Le chef de l’État français effectue actuellement une visite à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire de Vendôme, sur fond de désertification médicale dans l’Hexagone, et s’entretient avec les professionnels de santé présents sur place, alors qu’il est accompagné du ministre de la Santé François Braun.
Pour rappel, le préfet du Loir-et-Cher a interdit les “cortèges, défilés et rassemblements”, ainsi que les “dispositifs sonores amplificateurs de son”, à l’occasion du déplacement du Président français, Emmanuel Macron à Vendôme, ce mardi 25 avril.
Malgré le langage technique utilisé par la préfecture dans son communiqué, publié lundi soir, il s’agit d’une interdiction de manifestation dans un périmètre de sécurité autour du point de visite du Président français, ainsi que d’une interdiction d’usage de casseroles lors de ces manifestations.
En réaction à cette interdiction, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Syndicat des avocats ont déposé un « référé liberté » contre cette mesure, selon le journal « Libération », indiquant qu’une fois de plus cet arrêté de la préfecture utilise la législation antiterroriste pour faire le vide autour du Président en déplacement.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, le journaliste Florian Tardif a rapporté que l’Élysée a prévu un groupe électrogène pour la visite d’Emmanuel Macron à Vendôme, afin d’éviter les coupures de courant comme lors de ses derniers déplacements.
Pour rappel, la semaine dernière, la préfecture de l’Hérault, avait déjà interdit les “dispositifs sonores amplificateurs de son”, avant la venue du président, ne pouvant, néanmoins, empêcher une casserolade de se tenir sur les lieux de la visite, ainsi qu’une brève coupure d’électricité dans le collège visité par le chef d’État.
Ce lundi, c’était au tour de la préfecture de Côte-d’Or d’interdire une casserolade sur la place de la Libération de Dijon, alors que les manifestants s’y étaient donné rendez-vous à 20 heures (UTC+2) pour protester contre la réforme des retraites, à l’occasion du premier anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron à la Présidence.
Par ailleurs, la visite du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye à Lyon a été fortement perturbée, ce lundi, par une casserolade ainsi que la tentative de quelques manifestants de pénétrer dans le bâtiment de l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspe).
Le ministre a reporté sa visite prévue à 14 h 30 (UTC+2) à l’Inspe, à l’entrée duquel l’attendait une centaine de manifestants qui faisaient sonner leurs casseroles, leurs poêles et leurs seaux. “Nous aussi, on passera en force” criaient-ils, faisant référence à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution française pour faire adopter la réforme des retraites.
Anadolu Agency