L’Éthiopie qualifie de ”sélectives” les accusations américaines sur les crimes de guerre

- Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a qualifié les accusations américaines contre les forces fédérales de "sélectives"

L’Éthiopie a dénoncé mardi les accusations de “crimes de guerre” portées contre elle par les américaines en ce qui concerne la région du Tigré, les qualifiant de “sélectives”.

C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères, qualifiant “d’injuste” la réaction de Washington.

“Cette approche américaine sélective est injustifiée et inutile. Elle entrave le processus de paix”, a ajouté le communiqué.

Et la même source de poursuivre, “les Etats-Unis acquittent l’une des parties au conflit de certaines accusations de violations des droits de l’Homme, notamment de viol ou de violences sexuelles, malgré les preuves accablantes de son implication”, en référence aux éléments du Front populaire pour la Libération du Tigré.

Quelques jours après sa visite à Addis Abeba en Ethiopie, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a fustigé le rôle des acteurs impliqués dans les crimes de guerre commis au cours des deux dernières années dans la région du Tigré.

Le chef de la diplomatie américaine a appelé, dans le même contexte, les gouvernements d’Ethiopie et d’Erythrée, ainsi que le TPLF (mouvement rebelle du Front de libération du peuple du Tigré) à ce que les responsables de ces crimes soient jugés.

De son côté, le Front de libération du peuple du Tigré n’a fait aucun commentaire sur les accusations américaines.

La guerre entre les forces gouvernementales éthiopiennes et les rebelles du Tigré a éclaté en novembre 2020, après que le TPLF ait attaqué les bases de l’armée fédérale dans la région du nord.

A noter que les hostilités ont baissé d’intensité après la signature par les deux parties de deux accords à Pretoria et à Nairobi, en novembre de l’année dernière.

Le conflit du Tigré a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés depuis novembre 2020.

Un rapport des Nations unies, publié à la fin de l’année dernière, évalue à 2,75 millions le nombre de personnes déplacées, tandis que près de 12,5 millions d’enfants auraient besoin une aide humanitaire d’urgence.

Anadolu Agency