L’Afrique du Sud, la Chine et la Russie se préparent à des exercices navals communs

La frégate russe Gorshkov à Durban, Afrique du Sud, le 17 février 2023. La frégate russe Gorshkov à Durban, Afrique du Sud, le 17 février 2023.

L’armée sud-africaine se préparait ce 17 février au large de ses côtes à des exercices navals communs avec la Russie et la Chine. Les Etats-Unis et l’UE ont exprimé leur irritation quant à cette proximité manifeste entre Moscou et Pretoria.

«La frégate russe est arrivée à Durban. Le bateau chinois arrivera plus tard. Nous sommes en phase de préparation, la manœuvre principale aura lieu le 22 février», a fait savoir une source militaire sud-africaine à l’AFP, à propos des exercices navals communs entre l’Afrique du Sud, la Chine et la Russie.

Pretoria avait annoncé le mois dernier ces exercices, au large des côtes sud-africaines, «dans le but de partager des compétences et des connaissances opérationnelles».

Les manœuvres, indique l’AFP, doivent impliquer plus de 350 militaires sud-africains, à partir de ce 17 février et jusqu’au 27 février, au large de Durban (sud-est) et de Richards Bay, quelque 180 km plus au nord.

Ces exercices navals témoignant des bonnes relations de Pretoria avec Moscou sont vus d’un mauvais œil par les Occidentaux, en particulier dans le contexte du conflit en Ukraine. La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, interrogée sur ces manœuvres militaires conjointes, avait ainsi exprimé «l’inquiétude des Etats-Unis», tandis que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell avait évoqué le mois dernier, alors en visite à Pretoria, des «choses irritantes» à propos des relations russo-sudafricaines.

De son côté, le chef de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor, avait fait valoir, à l’issue d’une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov en janvier, que «tous les pays effectu[aient] des exercices militaires avec leurs amis».

Pour rappel, l’Afrique du Sud maintient une position neutre sur le conflit en Ukraine, ne se joignant pas aux nations occidentales dans leur condamnation de ce qu’elles qualifient de guerre d’invasion.